L’Institut de Recherche agricole pour le Développement (IRAD) a récemment présenté le bilan satisfaisant de 60 ans de recherches sur le Sorgho repiqué encore appelé « Mouskouari », aux jeunes chercheurs de la région du Nord. Il était question par cette démarche, de redynamiser cette filière pour une sécurité alimentaire assurée aux population de la partie septentrionale du Cameroun.
Maloum, village situé dans l’arrondissement Bibémi, département de la Bénoué, abrite un bassin de production du Sorgho repiqué ou de contre saison (Mouskouari) de 50 hectares. Une culture pratiquée par une bonne partie de la population dans cette localité. « Ici, nous cultivons le Mouskouari, le Bayéri, Safari, Dalassi, Madjéri et Boubouri et plusieurs autres variétés », confie Sa majesté Oumarou Djaouro Yaya, Chef du village Maloum.
Durant 60 ans de recherches menées par l’Institut de Recherche agricole pour le Développement (IRAD), ce sont plus de cinq (5) variétés de ce mil (Sorgho) qui ont été améliorées par les bons soins de l’Institut. « La recherche produit des variétés, mais il faut qu’on les multiplie pour que la qualité de cette semence arrive aux paysans. Il faut donc créer une variété nouvelle qui sera meilleure que l’autre en termes de rendements », postule Dr Jacques Paul Ekebil, consultant international.
Des défis restent encore énormes à relever dans la filière même si, les résultats obtenus sur le terrain sont palpables, indique Wouin Noé, Directeur général de l’IRAD. « L’une des variétés a eu prix d’or au salon international d’invention de Genève en avril 2016. La CS54 de chercheurs senior va former les jeunes pour qu’ils prennent le relais », évoque le directeur général Des résultats qui viennent ainsi s’ajouter aux efforts d’extension de la culture du Sorgho repiqué sur des terres marginales du Nord à l’initiative de l’IRAD. Il est question pour l’institution de garantir aux populations de cette partie du Cameroun, une sécurité alimentaire grâce à cette culture de contre saison.
Innocent D H