Le civil décédé s’appelait Kimi Samson. Il était chef de télécentre du village Bakebe, dans le département de la Manyu.
Au village Bakebe, le weekend a été plutôt mouvementé. Les groupes séparatistes sont venus troubler la tranquillité des habitants de ce village. Dix hommes armés présentés par ces habitants comme des séparatistes ont fait une incursion à Bakebe. Ces hommes ont assassiné Kimi Samson, apprend-on des populations. Celui-ci se rendait à Eshobiun, un village du département de la Manyu. Au village Bakebe, des recherches se poursuivent pour retrouver les auteurs de cette attaque qui a eu lieu le 10 mai 2020.
L’actualité tournant autour de la pandémie du Coronavirus a fait croire à d’aucuns que les violences en régions anglophones, ont baissé d’un cran. Oh que non. Car si au Sud-Ouest, un civil a perdu la vie, au Nord-Ouest c’est un policier qui a été enlevé. Et le meurtre de Kimi Samson sus présenté remet à l’ordre du jour, la question relative à la protection des civils. Il faut rappeler qu’après le massacre des civils de Ngarbuh, l’Organisation des Nations unies avait recommandé aux autorités camerounaises, d’assurer la protection des civils.
« Nous exhortons le gouvernement du Cameroun à garantir le plein respect des droits de l'homme, y compris les droits des femmes et des enfants, et de veiller à ce que les besoins humanitaires des civils soient satisfaits », avaient alors déclaré la Représentante spéciale du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés, Virginia Gamba ; la Représentante spéciale du Secrétaire général sur la violence sexuelle dans les conflits, Pramila Patten ; la Représentante spéciale du Secrétaire général sur la violence contre les enfants, Najat Maalla M 'jid ; et le Conseiller spécial pour la prévention du génocide, Adama Dieng.
Et en saluant les résultats de l’enquête de Ngarbuh, qui présentaient des militaires comme les responsables de ce qui s’est passé, les Nations unies ont tenu aussi à rappeler aux bandes armés, leur responsabilité devant le Droit international.
Liliane N.