Elle a été interviewée par nos confrères de Canal II International et la chercheuse de Human Rights Watch affirme que bien qu’il existe des points de convergence, le nombre de morts est inférieur à celui rendu public
Il en est de même pour des causes réelles de ces décès : « Nous continuons à souligner que ces tueries étaient délibérées et pas les résultats d’un incident malheureux. La dynamique de l’attaque est différente de celle présentée dans le rapport. Nous avons interviewé des dizaines de personnes et à aucun moment, nous n’avons entendu parler d’une mission de reconnaissance et les images satellites prises avant et après le massacre démontrent que quatre maisons ont été incendiées…».
Elle a profité de cette tribune pour insister sur le fait que les menaces n’auront aucun effet sur ses collaborateurs et elle : « Lorsque nous avons dénoncé les meurtres de Ngarbuh, le gouvernement et les militaires nous ont attaqués, ils nous ont rabaissés, ils nous ont provoqués parfois même avec les insultes, parfois personnelles contre moi. Le gouvernement devrait comprendre que nous ne seront pas intimidés par cette tactique… Nous voulons faire comprendre aux uns et aux autres que notre objectif n’est pas de déstabiliser le pays mais de travailler en parfaite synergie avec le Gouvernement, les membres de la Société Civile et tous ceux qui peuvent nous permettre de faire respecter les Droits de l’Homme».
La chercheuse senior chez Human Rights Watch a tout de même relevé que le compte rendu de la Commission d’enquête mise en place par le Président de la République est une avancée, bien que beaucoup reste à faire : « Ce rapport de la commission d’enquête représente une avancée très importante, un pas positif dans la bonne voie. Ça montre que le gouvernement est disposé à sanctionner les responsables des crimes commis par ses propres forces de sécurité… « Lorsque nous avons dénoncé le meurtre de Ngarbuh, le gouvernement et les militaires nous ont attaqués, ils nous ont rabaissés, ils nous ont provoqués parfois même avec les insultes, parfois personnelles contre moi. Le gouvernement devrait comprendre que nous ne seront pas intimidés par cette tactique ».
Toutefois,
La sortie quelque peu ironique de l’italienne suscite un grand nombre de questions, surtout lorsqu’elle exige que « des facilités soient accordées aux Ong qui n’ont qu’un seul objectif : la recherche de la vérité ».
Depuis la mort regrettable des femmes et des enfants à Ngarbuh, elle n’a eu de cesse de parler des drones, des missions et autres enquêtes. Pourquoi cette recherche effrénée de la « vérité » n’a pas été remarquée lorsque Florence Ayafor a été sauvagement, impitoyablement, férocement assassinée ?
Quels sont les résultats de l’enquête que ses collaborateurs et elle ont menée sur le terrain ? Où sont les images des drones ?
L’assassinat de cette Camerounaise, mère d’enfants qui a choqué plus d’un n’est qu’un exemple parmi la centaine de crimes commis par les ambazoniens et leurs complices. Pourquoi on n’a jamais remarqué un tel tollé de la part de Human Rights Watch ?
Qu’est ce qui explique le silence de ce côté et qu’est ce qui fait de Ngarbuh, un cas particulier ?
Ou alors, la fin de la culture de l’impunité dont parle la chercheuse senior de cette Ong ne concerne que les éléments des Forces de Défense et de sécurité ?
Nicole Ricci Minyem