Ces individus pensaient asservir les habitants de cette commune du département de la Momo – région du Nord-Ouest mais, ils ont eu dû se rendre à l’évidence que la réalité est toute autre.
Alors qu’ils se préparaient à sévir, armés de deux fusils d’assaut et autres armes blanches, ces tristes personnages ont été stoppés net par les habitants de cette localité, qui en avaient assez de servir de chair à canons ou encore de boucliers humains aux terroristes.
Au cours des derniers mois, leur village a souffert des attaques permanentes de ceux qui ont choisi d’évoluer en marge de la loi. Ces êtres sans foi ni loi, qui kidnappant ceux qui possèdent un bien quelconque, et assassinent tous ceux qui tentent de résister ou qui sont soupçonnés d’entretenir le moindre lien avec les éléments des Forces de Défense et de Sécurité.
Aspirant au retour à une vie normale, avec la reprise des activités agricoles, agro pastoraux et commerciales afin d’assurer leur bien être ainsi que l’avenir de leur progéniture mais surtout, conscient du fait qu’ils doivent prendre leurs responsabilités et faire face à ces groupuscules de « drogués », et atteindre les objectifs souhaités, les Widikum (encore appelés Bifang) se sont organisés et, l’interpellation de ces trois hères est apparue pour eux comme une victoire.
D’ailleurs, pour marquer le coup, ils sont sortis de leur case et ont esquissé des pas de danse. Moment de joie, d’allégresse, de jubilation qui leur prouve qu’ils disposent des vraies armes pour venir à bout de la barbarie : leur volonté.
Les « criminels » remis entre les mains de la justice
Dans une démarche républicaine et en accord parfait avec ce que dicte le respect des Droits de l’Homme, les Widikum ont refusé de se faire justice et de faire payer à leurs bourreaux, toutes les souffrances vécues au cours des derniers mois.
Ils ont fait appel aux éléments des Forces de Défense et de Sécurité, aptes à mieux appliquer ce qu’impose le Droit, lorsque des « criminels » sont interpellés.
Un geste fort
Et qui se ressent de plus en plus, dans les régions en proie à la crise sécuritaire. Les habitants du Nord et du Sud Ouest ont accepté la main tendue du Gouvernement Camerounais, qui a promis de faire fi au passé, en pardonnant à ceux qui déposent les armes et sortent de la brousse.
Ils voient avec reconnaissance, les différents projets mis en place pour la reconstruction de leurs villes et villages et, pour eux, il n’est pas question de rater le coche.
Crise anglophone : L’armée camerounaise fait tomber 17 ambazoniens à Boyo dans le Nord-Ouest
Nicole Ricci Minyem