Le Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale appelle le gouvernement à assurer la protection des Mbororos, considérés comme un peuple nomade.
Le Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (Redhac) dénonce et condamne le massacre des populations Mbororos dans la région anglophone du Nord-Ouest. Dans le communiqué qu’il a rendu public, le Redhac relate des assassinats des populations suscitées aux dates du 14 et du 16 février 2020.
A la première date, le Redhac note qu’il y a eu une trentaine de personnes tuées parmi lesquelles, des enfants de moins de 5 ans d’âge, au quartier Ngarbuh. Pour la deuxième date, le Réseau dirigé par Maximilienne Ngo Mbe indique que les séparatistes ont ôté la vie à toute une famille dans la localité de Mbui-Mbem, arrondissement de Nwa dans le département du Donga-Mantung.
« Il n’y a aucune preuve de liens entre les deux incidents (Ngarbuh et Mbui-Mbem). Ils ont eu lieu dans deux endroits éloignés. De nombreux autres cas d’exécutions extrajudiciaires ont eu lieu pendant le conflit au cours des trois dernières années. Le Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale tient à vous informer de noter, que cette énième démonstration de crime, intervient dans un contexte d’attente des résultats officiels du double scrutin du 9 février 2020 », peut-on lire dans le communiqué presse parvenu à la rédaction d’Agence Cameroun Presse.
Le Redhac interpelle donc le gouvernement en lui rappelant que les Mbororos sont considérés comme un peuple nomade. Le Réseau demande à celui-ci, aux Forces de l’ordre et aux autorités d’assurer la protection et la sécurité de ce peuple, parce qu’il semble avoir été pris pour cible par les séparatistes.
« Selon des militants des droits de l’homme, les Mbororos sont pris pour cible par les séparatistes en tant qu’ethnie parce qu’ils les accusent de soutenir le gouvernement, pour leur richesse en bétail, pour le règlement des comptes sur les différends fonciers historiques et le fait que, par leur mode de vie, ils sont les plus vulnérables, situés dans les zones reculées, où les séparatistes ont installé leurs camps... Selon des activistes Mbororos, environ 11,755 Mbororos ont été déplacés, dont 3,755 enfants et 246 personnes tuées, plus de 153 millions de francs collectés en rançon, plus de 2600 bovins saisis et 470 de leurs maisons incendiées par les séparatistes », écrit le Réseau de Maximilienne Ngo Mbe.
Liliane N.