La localité de Bangourain dans le département du Noun fait l'objet d’incursions terroristes par les troupes sécessionistes depuis quelques jours. Des incursions qui ont consisté en des attaques en direction des populations du village avec pour conséquence l'incendie de plusieurs maisons. Mais pourquoi mêler ce peuple dynamique et patriote à ce conflit ? Qu'espéraient les ambazoniens en attaquant la localité de Bangourain.
Après les départements de la Menoua et du Moungo, c'est le tour de la plus grande circonscription administrative de la région de l'ouest de faire face aux tentatives d'incursions des milices ambazoniennes. Une tactique qui illustre plus le niveau d'essoufflement de la rébellion armée. En effet, acculés par le BIR et les autres forces engagées dans le maintien de l'ordre Républicain, les milices terroristes sont désormais à court de ravitaillement et de soutien. Les lignes sont coupées entre leurs soutiens extérieurs et les combattants inexpérimentés dans les forêts. Conséquences, les miliciens abandonnés à eux-mêmes choisissent comme dans un dernier acte de bravoure, de s'en prendre aux populations innocentes.
D'un autre côté, ces attaques servent les intérêts des commanditaires de cette guerre inutile. Se rendant compte qu'ils ne tiendront pas plus longtemps devant les forces de défenses camerounaises, ils déplacent les affrontements vers les territoires limitrophes francophones, avec dans l'agenda, l'intention de créer un embrasement qui impliquera le reste du pays. En attaquant les francophones, ils cherchent à créer un foyer de conflit qu'ils arriveront progressivement jusqu'aux portes de Yaoundé.
Une stratégie qui trahit la volonté inavouée de tentative de déstabilisation du pouvoir en place à Yaoundé plutôt qu'une lutte de revendication identitaire tel que présentée jusqu'à ce jour. Sinon quel intérêt auraient des gens qui revendiquent la propriété d'un territoire géographiquement bien défini à attaquer avec une telle violence les populations des territoires hors de leurs gironds de contestation. L'intention est claire, ils veulent créer du désordre dans tout le Cameroun.
Les commanditaires, tapis à l'étranger, arment ouvertement des jeunes camerounais et les envois tel des carnivores dévorer leurs propres frères amis et parents voient leurs masques tomber au fil des jours. Mais c'est sans compter avec l'esprit républicain qui anime chaque citoyen camerounais de la localité de Bangourain.
Le peuple Bamoun ainsi lâchement attaqué reste stoïque. Peuple riche par sa culture, sa tradition, son histoire, son patriotisme et son dynamisme, il ne sera pas le terreau fertile de la guerre civile que veut créer les initiateurs de la crise anglophone. Répondant à l'appel au calme lancé par le président de l'UDC, Adamou Ndam Njoya, les habitants de Bangourain n'ont pas répondu à la barbarie par d'autres bestialités. Un silence qui contrarie les plans des ennemis de la paix et de la prospérité en chantier au Cameroun.
Visiblement les ambazoniens sont laminés sur le terrain des opérations militaires et cherchent des territoires de replis. Seulement ils sont de plus en plus nombreux qui reconnaissent que c'est une cause perdue et ils acceptent de rendre les armes et de se présenter auprès de la commission de désarmement créée par le Chef de l'État.
Stéphane Nzesseu