Le 6 mars, Les membres du Syndicat des travailleurs de l'aviation kényane (KAWU) protestaient contre le projet d'acquisition de l'aéroport par la compagnie nationale Kenya Airways. Une grève qui a paralysé l'aéroport international de Nairobi (JKIA).
Les membres du Syndicat des travailleurs de l’aviation kényane (KAWU), pour protester contre un projet d’acquisition de l’aéroport par la société nationale Kenya Airways, ont grevé mercredi 6 mars. L’aéroport international de Nairobi (JKIA) était complètement paralysé et des centaines de passagers se trouvaient bloqués, a constaté l’AFP.
« Je suis ici depuis 3 heures du matin et il n’y a ni vol, ni information. Tout juste nous a-t-on dit d’attendre pour plus d’information », s’indigne une passagère qui devait voyager mercredi matin. Des centaines de passagers étaient bloqués, Le trafic était quasiment à l'arrêt depuis minuit et les autorités ont semblé complètement prises de court par le mouvement.
La réponse, notamment policière, a causé des scènes de grande confusion à l'extérieur des terminaux. La police a lancé des grenades lacrymogènes en direction des grévistes, contraignant des voyageurs, encombrés de leurs bagages, à courir pour échapper au gaz.
Par conséquent, Plusieurs grévistes et voyageurs ont dû être soignés pour avoir inhalé des gaz ou s'être légèrement blessés dans leur fuite. Le secrétaire général du syndicat KAWU a été arrêté sur place dans la matinée, les autorités jugeant la grève illégale.
S’exprimant à l’aéroport, le ministre des Transports James Macharia a indiqué que l’Autorité kényane des aéroports (KAA), avec l’aide des forces de sécurité et de Kenya Airways, était en train de remplacer le personnel gréviste. Par ailleurs, Il a déploré le mouvement de grève, expliquant que des discussions étaient en cours entre ses services et les personnels de l’aéroport depuis plusieurs semaines.
« Ce qu’ils craignent, c’est que la fusion proposée entre Kenya Airways et l’Autorité kényane des aéroports entraîne des pertes d’emplois mais nous leur avons donné l’assurance que cela ne sera pas le cas », a-t-il déclaré. « Cette grève est illégale. C’est du sabotage (…) et c’est pour cela que des responsables syndicaux ont été arrêtés alors qu’ils incitaient les travailleurs à se mettre en grève », a-t-il poursuivi.
Le ministre a assuré que le trafic devait reprendre progressivement, et Kenya Airways a indiqué que 97% des vols affectés par la grève ont été reprogrammés. La plupart d'entre eux ont décollés avant minuit.
Danielle Ngono Efondo