L’information a été rendue publique par Okala Ebode, trésorier national adjoint du MRC, « Nyayo Michael, jeune militant du parti de Maurice Kamto, est entre la vie et la mort. Il a été poignardé dans son sommeil et il se trouve en ce moment à l’infirmerie de la prison ».
Il poursuit en affirmant que : « En dehors de Nyayo Michael, plusieurs autres détenus MRC sont en danger de mort ».
Pour les autres responsables de ce parti politique, notamment Mathieu Youbi et Sosthène Médard Lipot, « Dans l’attente du diagnostic de nos propres médecins, une enquête est en cours pour trouver l’identité de celui qui a poignardé notre camarade dans son sommeil et a pris la fuite »
La même source indique que « Hier déjà, le régisseur tenait des propos agressifs et comme d’appel à la violence contre les prisonniers politiques. Il a d’ailleurs usé lui-même de violence. Il voulait obliger les militants à s’habiller comme le lui voulait. Les militants qui devaient aller au tribunal avaient opté de porter des tee – shirts CAN 2019 ».
Devant cette violation élémentaire de leurs droits, et alors qu'ils se trouvaient déjà dans la cour d'honneur de la prison menottés et en cours d'embarquement pour le tribunal, les détenus politiques ont décidé de protester en refusant de se rendre au tribunal ce jour »,
En plus, le porte-parole de Maurice Kamto, Olivier Bibou Nissack a parlé « des informations concordantes et insistantes », il évoquait des cas de passages à tabac et de traques punitives « organisées avec la complaisance de maillons essentiels de la hiérarchie administrative carcérale ».
De « l’enlèvement spectaculaire des prisonniers, de l'extraction forcée des prisonniers politiques qui auraient été ensuite transportés dans le camion de la prison, escortés par des policiers ordinaires, ceux du GSO, ceux de ESIR, et la gendarmerie nationale, pour être conduits vers une destination inconnue ».
Plus tard dans la journée, il a remis ça en faisant savoir que : « les avocats des détenus se trouvaient à l'entrée de la prison centrale de Yaoundé. Tout comme le commandant du Groupement spécial d'opérations (GSO) à la tête d'une centaine de policiers en faction devant la prison, armés et cagoulés ». Les audiences en habeas corpus ont été renvoyées au 25 avril prochain, pour
comparution des prévenus.
Nicole Ricci Minyem