Ltanoua Gaouke, le Blama (chef) du village Guédjélé, dans l’arrondissement de Koza, département du Mayo-Tsanaga était âgé de 60 ans.
Malheureusement, les anges de la mort, comme de coutume ont fait irruption alors que les populations dormaient paisiblement durant la nuit du 07 au 08 Janvier dernier, incendiant et pillant au passage, tout ce qui se trouvait sur leur chemin.
D'après des informations relayées par certains confrères, ce n’est pas la première fois que ces individus, sans foi ni lois s’en prennent à l’autorité traditionnelle et, cette fois, ils ne lui ont pas laissé la vie sauve. Des affirmations corroborées par l’un des parents de la victime : « Cette fois, ils ont réussi à lui ôter la vie. Quand ils étaient venus la première fois, mon oncle Ltanoua Gaouke qu’ils ont tué aujourd’hui avait réussi à leur échapper. On avait senti qu’il était particulièrement visé parce que les boko haram ont passé le temps à demander après lui… ».
Le père Gamal est pasteur à la mission du plein évangile dans cette communauté. Il est lui aussi, l’un des malencontreux témoins de cette autre attaque barbare : « Ils sont arrivés pendant que les habitants étaient plongés dans le sommeil. C’est vrai que les membres du comité de vigilance veillent mais, comme toujours, cela a été une attaque surprise et, ils ont défendus leurs parents. C’est la raison pour laquelle, il y’a même de nombreux blessés… ».
Par ailleurs, la présence des Forces de Défense et de Sécurité rassure
« Nous ne voulons pas nous montrer ingrats, mais, depuis le début de l’année, c’est pratiquement la quatrième fois que les terroristes nous attaquent. Ce que nous souhaitons, c’est que nos Forces de Défense et de Sécurité qui font déjà beaucoup, soient plus nombreux. Nous sollicitons que les chefs là bas, renforcent les effectifs mais aussi, qu’ils construisent peut être un poste avancé afin de rassurer les populations qui ont de nouveau déserté leurs villages… ».
Retour vers les centres administratifs
Certains, laisse entendre le père Gamal « ont trouvé refuge au sein des bâtiments construits pour les fidèles. Ceux qui ont des connaissances ou alors les membres de leurs familles sont allés là bas, parce qu’ils ne savent à que moment les assaillants peuvent revenir… ».
En rappel, certains villages sont situés sur ce chemin régulièrement empruntés par les membres de la secte terroriste boko haram. Et, c’est peut être la raison pour laquelle en revenant de leurs différents raids, ces hors la loi trouvent le moyen de saccager, piller, brûler lorsque l’occasion s’y prête. Aujourd’hui, on ne retrouve presque plus personne à Mawa, Modoko, Ziler, Moskota et Gadala… Localités environnantes.
Nicole Ricci Minyem