Préserver la paix sociale et la cohésion nationale. A la faveur des célébrations marquant les 50 ans de l’Etat Unitaire du Cameroun, telle est la tâche explicitement réassignée à nos Forces de Défense et de Sécurité. Réassignée, parce qu’implicitement contenues dans leurs missions statutaires qui sont entre autres, de préserver l’intégrité du territoire national, la paix, la sécurité des personnes et des biens.
Au regard de la conscience, la justesse et le brio avec lesquels sont remplies ces missions, un tel rappel pourrait sembler parfaitement superfétatoire.
Cette prévenance civique et morale trouve pourtant sa justification dans l’espèce d’agitation sociopolitique et médiatique intellectuellement et moralement débilitante, qui tend à répudier et disqualifier les fondements ontologiques irrécusables de l’unité des plus de 250 tribalités constitutives du peuple camerounais.
Une unité forgée depuis des temps immémoriaux, à force d’échanges commerciaux, de proximités géographiques, d’interpénétrations sociologiques, de mixités matrimoniales, et d’affinités idéologiques.
La conscience de l’identité d’appartenance ainsi obtenue se situe aux antipodes de la césure du bi-tribalisme ostracisant prôné par certains esprits obscurs, sur la base d’un coefficient linguistique d’importation. Comme si nos tribalités originelles ne seraient venues à l’existence qu’à travers la pratique de l’anglais et du français.
Et c’est justement contre ces velléités de négation de l’historicité de notre peuple, que se seront insurgés les artisans, gardiens et testateurs de notre Unité Nationale. Alors dans la fougue de la jeunesse, et subissant de plein fouet les insidieux artefacts de la domination étrangère, ces personnes avaient très tôt développé des liens de fraternité qui aujourd’hui encore, font mieux que résister aux narratifs frelatés, au sophisme de la haine, la violence et le meurtre.
En fait, l’âme unitaire du peuple camerounais se perpétue et se bonifie au fil du temps et des âges, impénétrable aux agressions erratiques des traîtres à la nation, des stipendiés en mendicité de vassalité auprès de peuplades venues d’ailleurs. Ces individus à la cupidité sans limites n’hésitent pas à persécuter leurs vénérables aïeuls, pour le plaisir sadique de leurs suzerains.
Le contexte ainsi clarifié, et face aux débordements d’une jeunesse en destruction de repères, nos Forces de Défense et de Sécurité se doivent d’exalter la force de l’unité et la puissance de la cohésion, tirant en cela parti de leur origine nationale, et de leur caractère républicain. /
Capitaine de Vaisseau
ATONFACK GUEMO,
Chef de Division de la Communication - MINDEF