L’actualité de ces derniers jours, focalisée sur le triste spectacle livré aux yeux de l’opinion nationale par une certaine presse, a donné l’occasion de revenir sur la genèse de cette guerre, que certains semblent utiliser à des fins inavouables. Les victimes, quatre ans après, sont regrettablement beaucoup trop nombreuses pour qu’on puisse les dénombrer ; Toutefois, il a paru opportun de se limiter aux deux premières années, dans le souci de rétablir quelques faits.
1- 12 Octobre 2016, grève des avocats ;
2- 23 Novembre 2016, grève des enseignants ;
3- 28 Novembre 2016, répression policière, face à la manifestation estudiantine organisée au campus de l'université de Buea.
Jusqu’à ce moment, nul n’avait entendu parler d’un quelconque assassinat, des maisons, hôpitaux ou autres infrastructures saccagées, brûlées, détruites. Moins encore d’un combat ayant opposé les Forces de Défense et de Sécurité aux ambazoniens.
4- 19 janvier 2017 au 20 Avril 2017, coupure d'Internet ;
5- Septembre 2017, quatre attentats au cocktail Molotov qui n’ont fait aucune victime ;
6- 01er Octobre 2017, des séparatistes proclamés annoncent une indépendance fictive dans des deux régions ;
7- 07 Novembre 2017, date tristement célèbre puisque c’est ce jour que cette crise fait sa première victime, le Soldat de regretté mémoire, Yaya Emmanuel ;
8- Dans la nuit du 09 au 10 Novembre 2017, les ambazoniens lancent une attaque contre la garde d'un pont reliant le Cameroun au Nigeria à Akwem non loin de Mamfe ;
9- Jeudi 1er Décembre 2017, le Président de la République traite les sécessionnistes de terroristes, après l’assassinat sauvage de six vaillants soldats de l’Armée Camerounaise ;
10- 05 Décembre 2017, le 22ème Bataillon d'Infanterie Motorisée de Nsanakang à Mamfe, repousse une attaque menée par des terroristes ;
11- Dans la nuit du 05 au 06 Décembre 2017, les sécessionnistes attaquent des gendarmes au poste de pesage de Bakundu près de Kumba ;
12- Pendant la nuit du 07 au 08 Décembre 2017, une attaque est menée par les ambazoniens, contre la caserne de la gendarmerie de Mamfe. Le bilan avait fait état des morts et des blessés dans les deux camps…
Professionnalisme ou populisme ?
Le premier terme a abondamment été utilisé ces derniers jours, au point où nombreux sont ceux qui se sont posés la question de savoir ce qui peut justifier une telle insistance à revenir sur une histoire où les aveux, donnés par la même source, s'entrechoquent ?
Face aux accusations mensongères dont se disent être victimes les confrères de la chaîne bleue – blanc, les téléspectateurs, Jeudi dernier, s’attendaient à voir un démenti, avec des éléments d’informations nouvelles, contraires à l’information préalablement donnée par la Tour de Mballa II.
D’où l’interpellation de Parfait Magloire Obam – Journaliste qui a convoqué un dicton de l’un des fondateurs du Journalisme politique du 16ème siècle - Théophraste Renaudot : « En une chose, ne céderais – je à personne. A la recherche de la vérité, de laquelle je ne me fais pas garant ».
Le respect de la vérité et le devoir de la rectification.
Ce sont ces notions de base, que chaque Journaliste est contraint de respecter ; Car, bien que le droit à l’information soit l’un des principes fondamentaux à la liberté de la presse, cet autonomisme est limité lorsqu’on fait entre autres intervenir, la sauvegarde de la sécurité nationale, de l’ordre public, de la morale publique…
Il est dès lors important pour chaque professionnel de s’auto censurer, en se posant les questions suivantes : Ces faits que je m’en vais relater, méritent – ils d’être retenus ?
Quelles peuvent être les conséquences des faits que l’on s’apprête à rendre publics ?
Nicole Ricci Minyem