L’armée a sillonné quelques artères du chef-lieu de la région du Nord-Ouest, ce lundi 27 janvier 2020.
C’est une action qui visait à contrecarrer le Lock down des groupes séparatistes qui sévissent dans les deux régions anglophones à savoir le Nord-Ouest et le Sud-Ouest (Noso). L’armée a décidé de marcher dans quelques artères de la ville de Bamenda. Elle a ainsi dit non à l’opération plus connue sous le nom de villes mortes et qui est imposée aux populations par les séparatistes. Les populations la plupart du temps contraintes à se plier à ladite opération, a salué cette marche, en poussant un ouf de soulagement.
A titre de rappel, les séparatistes ont appelé les populations anglophones, les parlementaires du Noso, les élus locaux des régions suscitées, à boycotter les élections législatives et municipales du 9 février 2020. Ils ont produit un communiqué dans lequel, ils menacent les populations. Ils menacent toute personne qui irait aux urnes le jour du vote du double scrutin susmentionné. Ils ont même promis de perturber les élections locales, pour lesquelles les partis politiques en compétition se battent depuis le 25 janvier 2020, sur le terrain. Ils ont indiqué dans leur communiqué qu’ils feront un Lock down entre la période allant 07 au 12 février prochain.
L’armée a donc décidé de barrer la route aux séparatistes ce matin de lundi. Un ras-le-bol partagé par une bonne frange de la population de Bamenda qui n’en peut plus des exactions des sécessionnistes. On se souvient qu’au tout début de ce mois de janvier, les habitants de Balikumbat, localité du Nord-Ouest, très fâchés, ont détruit des camps détenus par les sécessionnistes. Selon Quetong Anderson Kongueh le Préfet du NgoKetunjia, les habitants de Balikumbat avaient réussi à mettre ma main un important stock d’armes appartenant aux séparatistes. Cette action des populations de Balikumbat faisait suite au fait qu’un conducteur de moto s’était vu arraché son engin par les Amba boys qui lui demandaient de l’argent avant de le laisser passer. Ayant dit qu’il n’avait pas de sou, ils avaient alors pris sa moto.
Liliane N.