Un bus de la compagnie de voyages interurbaine Vatican Express en cours de chargement, a été l’objet d’agression par des hommes non identifiés au sein de son agence de SONAC Street, au centre-ville de Bamenda mercredi 28 août.
Il s’agirait de représailles contre la compagnie de transport, pour non-respect des villes mortes imposées pour exiger la libération des leaders sécessionnistes et empêcher la rentrée des classes.
Selon le quotidien Le Jour qui relate les faits dans son édition du 29 août 2019, « des coups de feu ont été entendus dans le coin, à cette heure de la matinée. Des individus non identifiés, roulant à moto, ont fait irruption à l’agence et ont tiré plusieurs fois sur le pare-brise du véhicule qui attendait d’accueillir les passagers qui achetaient les billets au guichet. Plus de peur que de mal, il n’y a pas eu de victime ».
« Mais avant de partir, ils ont mis en garde les personnes présentes sur le non-respect des mots d’ordre visant la paralysie des deux régions anglophones du Cameroun, à l’orée de la rentrée scolaire 2019/2020. L’opération Lockdown, synonyme de paralysie, connait un certain succès à Bamenda 2ème tandis que les autres ont tenté de résister, en partie pour trouver à manger. Des hommes armés, à moto, ont tenté de les en dissuader avant l’interposition des forces de défense », note journal.
Après la condamnation du leader séparatistes Ayuk Tabe et ses compagnons à la prison à vie, la semaine dernière, les sécessionnistes ont décidé d’instaurer l’opération villes mortes pour exiger leur libération et empêcher la reprise des classes prévue dans quelques jours. Une initiative qui ne fait pas l’unanimité au sein de la population et aux dirigeants.
De fait week-end dernier, le gouverneur de la région du Nord-Ouest, Adolphe Lele Lafrique rassurait les populations que la rentrée scolaire 2019-2020 sera belle et bien effective à Bamenda. Mais, suffit-il de le dire pour qu’on n’y croit ? Que non. Les réalités sur le terrain sont différentes. Ainsi, de nombreux habitants du Nord-Ouest ont décidé, depuis la semaine dernière, de libérer le plancher. On assiste donc à une surpopulation dans les agences de voyage. Conséquence, les agences ne sont plus capables de satisfaire la demande. Le déplacement entre Bamenda et Bafoussam (moins de 100km), a été multiplié par 4, passant de 1.500F à 6000 Fcfa, révèle le journal.
Danielle Ngono Efondo