Trois militaires ont trouvé la mort dans une nouvelle attaque de la secte islamiste Boko Haram au poste de Sagmé, dans l’Extrême Nord du pays, où les djihadistes multiplient les exactions. Au moins un assaillant a également été tué.
Après avoir tué huit militaires dans une attaque au poste de Sagmé le 24 juillet dernier, les éléments de la secte islamiste Boko Haram ont, dans une nouvelle attaque, hier nuit au même poste, ôté la vie à trois autres soldats.
Dans un post publié sur sa page Facebook très tôt ce matin, le trihebdomadaire L’œil du Sahel renseigne qu’au moins un assaillant a également trouvé la mort lors de cette attaque.
L'attaque des djihadistes a eu lieu à Sagmé, à quelques dizaines de kilomètres de la frontière avec le Nigeria, où est né Boko Haram.
Cette nouvelle attaque intervient alors que les autorités camerounaises ont annoncés la mise sur pied de nouvelles stratégies pour mieux faire face aux exactions a répétitions de Boko Haram dans l’Extrême Nord du pays.
Cette annonce faisait suite à une visite du Ministre de la Défense, Joseph Beti Assomo à Maroua après que deux attaques des djihadistes en l’espace de trois jours ait couté la vie a treize militaires et fait plusieurs blessés graves.
Les membres de Boko Haram et d'une branche dissidente, le groupe État Islamique en Afrique de l'Ouest (Iswap), multiplient ces dernières années les attaques meurtrières contre les forces de sécurité et les civils dans l'extrême nord du Cameroun comme dans les régions limitrophes des trois pays voisins, le Nigeria, le Niger et le Tchad.
L'insurrection de Boko Haram est née en 2009 dans le nord-est du Nigeria avant de se propager dans les pays voisins. Depuis, plus de 36 000 personnes (principalement au Nigeria) ont été tuées, et 3 millions ont dû fuir leur domicile, selon l'ONU.
S.K.