Lundi 3 juin, des dizaines de jeunes ont pris d'assaut la localité de Wum, département de la Menchum, région du Nord-Ouest du Cameroun. Dans un communiqué publié par le gouverneur de cette région, Adolphe Lele Lafrique, l’incident a fait deux morts, cinq blessés et de nombreuses maisons ainsi que des propriétés détruites, notamment l’incendie des palais de Naikom et de Waindo.
Qu’est-ce qui s’est réellement passé à Wum lundi ? C’est la question que tout le monde se pose. En effet, certaines sources rapportent que, tout a commencé lundi 03 juin, dans la commune de Wum, avec la découverte d'un corps. Celui d'une personnalité locale importante. Sa mort est un traumatisme. Aussitôt imputée aux séparatistes ambazoniens, elle déclenche la colère des membres de la communauté du défunt, pour la plupart éleveurs.
Suite à cet épisode, un groupe d’hommes et d’enfants soupçonnés d’être des Mbororos, s’est dirigé vers Naikom, promettant de tuer tout le monde après avoir enduré beaucoup de souffrances de la part des Ambazoniens. Près d'une centaine d'entre eux, armés de machettes et de bâtons, s'en prennent alors aux villageois. « Ils ont brûlé de nombreuses maisons, le palais du chef traditionnel de Naikom, celui de Waindo, ainsi que des véhicules », raconte un élu local. « Ils ont arpenté les rues toute la journée sans être inquiétés », renchérit un habitant qui a tout perdu comme plusieurs autres résidents qui se retrouvent désormais sans logement.
Dans son communiqué, le gouverneur Adolphe Lele Lafrique, a félicité l’armée pour son intervention rapide dans la situation tout en appelant les civils à faire preuve de retenue et à éviter toute forme d’affrontement qui pourrait conduire à un conflit entre les tribus. Il a ajouté que des enquêtes avaient été ouvertes pour identifier et punir tous les responsables de tels actes.
Selon Radio France Internationale (RFI), mardi 04 juin, les rues de Wum étaient désertes, les boutiques fermées et la colère manifeste. Plusieurs habitants accusent notamment les forces de sécurité de passivité, voire de compromission pour n'avoir rien fait pour empêcher les exactions des dizaines de groupes d'éleveurs.
Vivement, que la paix revienne dans notre cher et beau pays !!!
Danielle Ngono Efondo