Semblant de plus en plus prendre en compte le fait que le Cameroun est en proie à des actes de violences inouïes notamment ceux de ce groupe venu du Nigéria, Human Rights Watch dans le compte rendu d’une récente enquête, présente un sombre tableau.
Les insurrections de boko haram ont commencé au Nigéria en 2009 et se sont ensuite propagées dans les pays du bassin du lac Tchad, dont le Cameroun.
Dans ce pays présenté comme Afrique en miniature et qui partage une frontière de 12 mille kilomètres avec le Nigéria, l’on a connu un pic d'attaques au cours de l'année écoulée.
Selon un rapport de novembre 2020 du Centre d'études stratégiques de l'Afrique, un groupe de réflexion du ministère de la Défense des États-Unis, le nombre d'incursion de cette secte contre des civils était plus élevé qu'au Nigeria, au Niger et au Tchad réunis.
Ces bandits de grands chemins sont souvent aveugles, y compris lors des attentats-suicides qu’ils mènent dans des zones surpeuplées qui semblent conçues pour maximiser les morts et les blessés parmi les civils.
Quelques exemples pour démontrer que les civils sont les principales cibles
« Le groupe armé islamiste boko haram a intensifié ses attaques contre des civils dans les villes et villages de la région de l'Extrême-Nord du Cameroun depuis décembre 2020, tuant au moins 80 civils…
Le groupe a également pillé des centaines de maisons dans la région.
Un kamikaze de boko haram a fait exploser des civils en fuite, des dizaines de pêcheurs locaux ont été tués à coups de machettes et de couteaux et un chef de village âgé a été assassiné devant sa famille ».
Le témoignage de quelques victimes
Dans l’article publié dans le site de cette Ong, il est révélé que vingt (20) personnes ayant subi les attaques au début de cette année, dans les villes et villages de Blabline, Darak, Gouzoudou et Mozogo - Région de l'Extrême-Nord et bien d’autres ont raconté le calvaire vécu lors des agressions de ces terroristes.
Retour sur l’attaque de Mozogo
D’après le rapport de Human Rights Watch, les éléments de la secte nigériane ont tué au moins 14 civils, dont 8 enfants, et en ont blessé 3 autres, dont 2 enfants. Et, alors que certains tiraient sur des résidents et pillaient des maisons, une femme kamikaze s'est infiltrée dans un groupe de civils en fuite, puis a fait exploser son gilet explosif, selon des témoins.
« Au début de la fusillade, je me suis enfui vers la forêt », a déclaré un habitant de 41 ans. J'ai entendu une puissante explosion et je me suis allongé sur le sol. J'ai vu un enfant de 7 ans couvert de sang courir vers moi. Il m'a emmené à l'endroit où le kamikaze a fait exploser sa veste explosive. C'était un bain de sang… ».
La Force Multinationale appelée à plus de professionnalisme
Comme dans chacun de leurs rapports, notamment ceux rédigés par rapport à la crise sécuritaire dont le Cameroun est victime dans les Régions du Nord et du Sud Ouest, les rédacteurs de Human Rights Watch n’ont pas, une fois de plus manqué d’incriminer les Soldats, sur la base de simples ouïes dires, recueillis par téléphone.
Des racontages qui ne sont accompagnés d’aucun autre élément alors que les victimes des terroristes de boko haram se comptent par centaines.
Nicole Ricci Minyem