Sur sa page Facebook, celui qui cette fois a porté la casquette d’acteur de la Société Civile Critique a interpellé ceux qui ont facilement pardonné à Francis Nganou « le frère du village » alors qu’ils continuent de s’en prendre verbalement au Pichichi National.
« Il faut arrêter avec cette discrimination tribale.
La présence de Francis Nganou dans un camp du Bir situé dans le Noso était un acte politique, une prise de position en faveur de l'option militaire adoptée par le régime de Yaoundé dans la guerre qui y est menée.
Il n'a pas choisi le Bir de Limbé fortuitement.
Car si Nganou avait séjourné auprès des troupes du Bir stationnés dans l'Extrême-Nord et qui luttent contre boko haram, son acte aurait été patriotiquement salué et vu comme neutre.
Pour dire simplement les choses, Nganou est allé au Bir de limbe, en pleine zone de guerre, pour blanchir le régime accusé de mauvaise gestion du conflit identitaire qui oppose une partie du peuple anglophone au pouvoir francophone de Yaoundé.
Il y était pour dire aux camerounais que Paul Biya a raison de faire la guerre en lieu et place des négociations qui siéent pourtant dans le règlement des crises identitaires.
Curieusement, après une levée de boucliers de quelques activistes camerounais sur les réseaux sociaux, pour dénoncer son comportement, Francis Nganou est si vite pardonné.
Une certaine jeunesse bamileké des réseaux sociaux, je précise bien bamileké, que j'ai pris soin d'observer les agissements à la suite de ce feuilleton, a décidé de sauver et de protéger Nganou parce qu'il est leur frère.
Le célèbre activiste et lanceur d'alerte Nzui Manto se plaindra d'ailleurs de subir d'énormes pressions de bamileké des réseaux sociaux pour le cas Nganou.
Que ne lit-on pas ce jour, après le passage de Nganou à Équinoxe :
« Nganou a bien parlé, il s'est fait pardonner, la prochaine fois il doit bien communiquer... ».
Nganou est devenu le petit innocent manipulé.
Samuel Eto’o lui ne bénéficiera jamais de circonstances atténuantes, après avoir appelé au vote de Paul Biya lors de l'élection présidentielle de 2018.
Malgré toutes les explications et déclarations qu'il a faites pour s'amender, il n'a jamais été pardonné, au point où ce champion de football, autrefois très populaire, rase pratiquement les murs dans son pays.
La Société Civile appelle donc cette jeunesse bamileké des réseaux sociaux à éviter ces comportements et postures grégaires, à géométrie variable basés sur des critères tribaux.
La République ne se construit pas avec le tribalisme ».
N.R.M