Revenant sur l’information donnée par le Gicam, l’économiste camerounais dans une sortie qu’il qualifie lui-même de « coups de gueule », a une fois de plus apporté quelques clarifications, face à cette actualité qui fait couler beaucoup d’encres et de salive
« Manque des devises : Où sont mes détracteurs ?
Depuis que j’avais mis en garde contre l’érosion des devises, liées à une politique folle et schizophrène consistant à mettre e système productif au service de ‘étranger, j’ai été l‘objet d’un haro sur le baudet, aussi bien de la part du Gouvernement que je croyais aider que de la société civile et des milieux des Economistes.
Pourtant, les choses sont claires : l’Humanité que Dieu a créée n’est pas très généreuse et n’accepte pas les parasites qui mangent les biens des gens sans payer. Vous ne pouvez acheter qu’à concurrence de ce que vous vendez. Le pays qui s’avise à accumuler les déficits commerciaux n‘est pas différent d’un individu qui boit à crédit dans tous les bars, sans jamais être capable de rembourser : il s’expose alors aux légitimes réactions hostiles de ses créanciers qui saisiront les huissiers et les gendarmes pour le mettre en cellule et saisir ses maigres biens.
Que voulez-vous ? C’est comme cela que le monde marche ! Et c’est l‘étrange politique économique qu’on a prétendu appliquer au Cameroun : celle consistant non seulement à importer des turbines, des avions et les bulldozers pour ses investissements, mais aussi, à importer le riz, les œufs, le lait, les assiettes, les habits, les cartables scolaires et les cure-dents, tous produits de technologie élémentaire que fabriquaient nos ancêtres il y a des siècles !
Oui, dans cette étrange Economie, nous pouvions renoncer à toutes les productions, puisque nous n’avions qu’à aller puiser chez les autres !
Incroyable ! Comment a-t-on pu croire à la possibilité d’un système aussi fou ?
J’ai parlé au Gouvernement. Mais loin d’écouter mes nobles conseils de sagesse, les Ministres ont continué à m‘opposer les félicitations du FMI et de la Banque Mondiale à qui ils vouent un culte magique ! De vrais toutous qui frétillent la queue de plaisir et mendient l’approbation de ces soi-disant experts internationaux !
J’ai parlé aux Economistes universitaires, mais que dire à des individus qui vous parlent des courbes putty-putty et des boîtes d’Ergheworth, ou vous citent Balassa et Schumpeter quand on leur parle des menaces qui pèsent directement sur leurs propres salaires?
J’ai parlé aux Economistes administratifs, mais leur préoccupation est ailleurs : faire leur carrière en gagnant les postes les plus juteux.
J’ai parlé aux hommes d’affaires, mais comment expliquer le rationnement des devises à des gens pour qui l‘Economie se réduit à des licences d’importation ?
J’ai paré à la Société civile, mais celle-ci m‘a accusé de sinistrose ! Bien plus, après un article qui s’intitulait « la crise du Cameroun sera pire que celle de la Grèce », c’est la police qui s’est inquiété de me voir perturber la quiétude des Camerounais qui attendaient l’Emergence !
Bon ! Et maintenant, nous sommes où ?
Quel Camerounais peut dire qu’il n’a été averti ?
Les Camerounais peuvent encore se bercer d’illusion, cela ne changera absolument rien à la réalité, et encore moins à mes analyses ! Je l’avais annoncé : le Cameroun connaître une terrible crise économique, avec dévaluation du CFA et baisse des salaires.
Imparablement.
Je ne suis pas là pour vous demander votre avis, mais pour vous dire ce qui va vous arriver !
Et vous, Camerounais, vous subirez le prix de la têtutesse et de l’insolence !
Quoi ? Que moi-même, Nti Dieudonné ESSOMA, Economiste Assermenté et Fier Patriote, je prends mon stylo et je vous dis ce qu’il faut faire, vous refusez de me suivre ?
Du matin jusqu’au soir, du soir jusqu’au matin, pendant de longues année, je vous ai rabattu les oreilles en vous enjoignant de créer un Système d’Echange Local, sous la forme de monnaie binaire.
Mais au lieu de suivre ces sages conseils, vous avez préféré faire confiance aux discours fielleux des imposteurs et aux fanfaronnades des charlatans !
Et vous vous attendez à quoi ?
Vous pleurez déjà ?
Vous n’avez encore rien vu !
Préparez-vous à la bastonnade, un point c’est tout !
Nti Dieudonné ESSOMBA… ».