Alors que les débats concernant les Taxes sur les téléphones se font de plus en plus âpres sur la toile et sous les chaumières, Cabral Libii - président National du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale remet une couche en donnant une liste des « postes sur lesquels l’Etat devrait mettre la pression pour optimiser la collecte des recettes ».
• « D’abord supprimer les exonérations diverses de TVA pour le lait et produits laitiers non destinés à l’alimentation infantile en complément du lait maternel (soit des aliments à base de lait et produits laitiers destinés aux personnes de plus de 3 ans), dans la même veine il faudra supprimer les exonérations sur les importations de riz parfumé afin d’alléger le coût exorbitant sur la balance de paiement ;
• Rationaliser l’imposition à la TVA de la dépense non contingente et non obligatoire : il s’agit d’arrêter par exemple de confondre tout bien vendu en pharmacie à un médicament, des tisanes amincissantes à la lunetterie de mode en passant par les compléments alimentaires en vente libre (sans prescription médicale) ;
• Asseoir des droits d’accises sur les produits de beauté importés dès lors que nous disposons des produits locaux de très bonne qualité et que cette industrie est sujette à des risques structurels de contrebande ;
• Veiller à assurer une taxation uniforme entre les véhicules d’occasion importés par les frontières terrestres et les véhicules débarqués par Douala et Kribi ;
• Assurer une taxation rigoureuse et un suivi métrique des logiciels importés via des codes vendus en ligne ;
• Assurer une application rigoureuse des prescriptions de l’Instruction N°007/GR/2019 du 10 juin 2019 ou de la Lettre Circulaire N°025/GR/2019 du 09 décembre 2019 aux fins de collecte optimale de la Taxe Spéciale sur le Revenu ;
• Mettre en place d’une véritable synergie entre la DGI et la DGD en annihilant la persistance d’importations effectuées par des personnes ne figurant pas au fichier en ligne de la DGI et un meilleur suivi des importations de stocks de marchandises effectuées par les commerçants chinois et indopakistanais. Où et sous quels noms dédouanent-ils leurs marchandises ? La Douane doit se faire le devoir de transmettre ces précieux renseignements à la DGI ;
• Surtout mettre en place au Cameroun, un système intégré de gestion des opérations financières (DGI-DGD-DGB-DTCFM) qui devra sous tendre un système sécurisé de facturation de la TVA. Ce qui permettra non seulement de sécuriser la TVA collectée par le vendeur tout en jugulant les déperditions de TVA liées aux crédits fictifs de TVA qui contribuent à limiter la productivité de cet impôt ».
N.R.M