Le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun Maurice Kamto accuse le pouvoir d’instrumentaliser la haine ethnique, juste pour rester aux affaires.
Maurice Kamto s’est récemment adressé aux camerounais au sujet de la haine ethnique. L’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2018 remarque que la haine a été banalisée dans notre société. On en parle désormais sans complexe. Et ce sont des personnalités qui au lieu d’être ceux qui devraient apporter les éclairages nécessaires à la société, portent plutôt ce type de discours.
«La haine ethnique en particulier domine désormais les propos de nombreuses personnalités prétendant agir ou parler au nom de l’État, ainsi que ceux de personnes qui, au regard de leur trajectoire, auraient dû être les penseurs éclairants de notre société. Le tribalisme d’État est désormais banalisé et décomplexé. Il se manifeste aussi bien dans les discours qu’à travers divers actes, au point où des rapports internationaux le dénoncent ouvertement», a déclaré Maurice Kamto.
Maurice Kamto le président du MRC en s’interrogeant sur l’instrumentalisation de la haine ethnique, accuse le pouvoir d’en être l’auteur. Il se demande alors s’il est évident de parler d’unité nationale dans ce contexte.
«Peut-on parler d’unité nationale quand des dirigeants instrumentalisent sans vergogne la haine ethnique pour conserver le pouvoir, acquis du reste parla fraude...Voici venu le moment d’interpellation de notre conscience individuelle et collective sur la signification que nous donnons à notre statut de citoyen et sur notre ambition nationale», s’interroge le président du MRC.
Liliane N.