Le football qui se joue dans les bureaux est sans aucun doute, dans notre pays, celui à l’origine du mal profond dont souffre celui qui se joue sur les stades. Les luttes de positionnement ayant en toile de fond la captation d’une rente financière générée par le « positionnement » des joueurs et d’autres ressources ont depuis des lustres, fini par reléguer au second plan l’essor du football camerounais. L’arbre qui cache la forêt, les lions indomptables, ont souvent tôt fait de faire oublier les errements managériaux, les incompétences Etc. avec leurs succès engrangés de haute lutte ici et là.
Demain 12 décembre 2018 se tiendra enfin l’élection du Président de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT) après de longues années de « normalisation » au bilan mitigé. Il sera question de mettre à la place qu’il faut, l’homme qu’il faut pour le seul intérêt du football camerounais. La question de fond est : compte tenu de l’immixtion de la politique dans les affaires de football, toute chose qui a toujours contribué à l’enfoncer d’avantage, les délégués seront-ils se départir des basses considérations et choisir en leurs âmes et consciences le candidat à même de remettre notre foot sur les rails ? Nous l’appelons de tous nos vœux car il faut à la tête de la FECAFOOT, un homme de vision, de poigne, de conviction, qui saura se départir des magouilles de toutes sortes pour redonner au football camerounais son rayonnement d’antan et mettre de l’ordre dans les différentes sélections nationales où les promotions, les exclusions, les bannissements des joueurs ne répondent à aucun critère objectif.
Des sept candidats en lice, Joseph Antoine BELL (JAB), Emmanuel Maboang Kessack et Franck Happi sont sans aucun doute les plus connus de tous. S’agissant de JAB en particulier, Son profil se situe aux antipodes de ceux ayant présidé jusqu’ici aux destinées de cette institution… Il est connu pour son franc parlé, son intégrité, sa rigueur. Avec lui, la « mangeoire » de beaucoup disparait. Les as du « mangement » peuvent-ils s’accommoder de quelqu’un comme lui ? Rien n’est moins sûr. Quid des autres candidats à savoir Emmanuel Bissong Egbe, Daniel Mongue Nyamsi, Patrick Hervé Tchinda et Mbombo Seidou Njoya ? De grands inconnus.
Quoi qu’il en soit, la balle est dans le camp de ceux habilités à voter. Notre seul souhait est que demain, ils fassent un choix objectif. Ce n’est qu’à ce prix que cessera la navigation à vue, que nous pourrons nous hisser au niveau des grandes nations de foot…
Chers délégués, faites le bon choix !