Le député du Social democratic fornt Jean-Michel Nintcheu affirme qu’il est impératif de mettre sur pied un "Fonds spécial pour l'apurement de la dette des enseignants".
Retrouvez ci-dessous la tribune du député Nintcheu
Les dernières mesures gouvernementales relativement à l'aspect financier relèvent de l'enfumage et de la mauvaise foi. Elles sont globalement très insatisfaisantes. La nécessité de la création d'un "Fonds spécial pour l'apurement de la dette des enseignants" s'impose.
Le financement des 181 milliards de FCFA de salaires dûs aux enseignants peut être effectué par le biais de trois mécanismes à savoir :Le déblocage immédiat d'une partie des fonds souverains logés à la SNH
La ligne 65 intitulée "Interventions de l'État en fonctionnement" dont l'objectif est de couvrir les charges non prévues de l'État en fonctionnement. Cette ligne budgétaire est passée de 358,453 milliards de FCFA en 2021 à 400,406 milliards de FCFA en 2022 soit une augmentation de 41,953 milliards de FCFA. Échelonnés sur trois mois à hauteur de 60 milliards de FCFA par mois, ces 181 milliards de FCFA seront apurés. Toutes les institutions de l'État disposent déjà d'un budget de fonctionnement.
La réduction du train de vie de l'État qui passe par la réduction des dépenses improductives et la suppression des gaspillages somptuaires contenus dans le budget de l'État et le reversement du gain tiré de ce toilettage dans le Fonds d'apurement de la dette des enseignants".
La session parlementaire de mars vient de débuter. Une loi des finances rectificative s'impose dans l'urgence notamment sur les dépenses des biens et services qui se chiffrent globalement à 858,589 milliards de FCFA dont 66,4 milliards de FCFA (eau, électricité, gaz), 80,35 milliards de FCFA (matières, matériels et fournitures), 58,3 milliards de FCFA (frais de transport et de mission), 16,54 milliards de FCFA (loyers), 223,43 milliards de FCFA (mobilier et matériel de logement et de bureau). Il faut dégraisser ces lignes afin de tirer un gain équivalent aux revendications financières du mouvement OTS qui se chiffrent à 181 milliards de FCFASauf à avoir un agenda caché, il faut être foncièrement criminel pour ne pas explorer une de ces trois pistes de réflexion à l'effet de procéder au règlement total des 181 milliards de FCFA dûs aux seigneurs de la craie dans les trois mois qui viennent.