Du point de vue de “Preston Kambou - La Voix des Monts” auteur du post ci - dessous, tous ceux qui s’adonnent à ce genre d’activités “auront désormais les comités de vigilance sur leur chemin dans les Bamboutos.
En effet, pour mener la lutte contre l’insécurité et le grand banditisme, le préfet Etapa François et ses proches collaborateurs ont opté depuis quelque temps pour l’installation officielle des comités de vigilance, moyen endogène et participatif de collaborer avec les Forces de l’ordre et d’accompagner la politique de sécurisation du département, en vue d’offrir aux populations un cadre serein et harmonieux pour vivre paisiblement.
Après Babadjou et Bamessingué, le groupement Bamendjo est lui aussi entré dans la danse ce 10 Novembre 2021.
Le sous-préfet de Mbouda, Jean Baptiste Mbonki présidant la séance de travail, débute son allocution par des civilités et surtout la transmission des salutations du préfet Etapa : “Je suis très fier de me retrouver parmi vous cet après-midi dans le cadre de l’installation officielle des comités de vigilance de Bamendjo.
Avant toute chose, je voudrais m’acquitter d’un devoir, c’est de vous transmettre les salutations et les encouragements de Monsieur le préfet du département des Bamboutos qui s’est engagé corps et âme pour combattre la criminalité dans ce département et qui ne lésine sur aucun moyen pour que la paix et la sécurité règnent sur ce département”.
Le décor planté, dans cette salle des réunions de la chefferie Bamendjo où les FMO, les responsables traditionnels dont le chef Tchio Maurice et ses notables, le premier adjoint au maire de Mbouda M Pafe Fréderic et les membres de l’élite se sont réunis pour cette initiative communautaire, le sous-préfet déroule les axes de la séance de travail. Il clarifie le fait que sa visite est en effet une instruction du préfet qui a tenu à réorganiser les comités de vigilance.
Son arrêté prévoyait bien que ce soit les chefs de groupements qui installent ces comités au niveau du groupement en y jouant le rôle de président d’honneur. Mais, jugeant de l’importance de tels comités, il a finalement décidé de leur donner plus de poids en descendant personnellement ou en se faisant représenter.
Descendre personnellement sur le terrain obéit à trois raisons :
1- Mettre les membres des comités installés en confiance afin qu’ils sachent qu’à partir du moment où ils sont installés, ils ont avec les autorités dont le chef auxiliaire d’administration, le maire, le sous-préfet, le préfet, les FMO, une complicité sans faille. Il ne faudrait cependant pas qu’il y ait parmi les membres du comité des brebis galeuses insistera M Mbonki.
2- La deuxième raison est d’aider ces comités à bien s’organiser en les sensibilisant et en les formant en exposant clairement les cahiers des charges des membres. « Il faut mieux vous organiser pour bénéficier des dons, des accompagnements ».
3- Échanger sur les stratégies, partager l’expérience de l’Extrême Nord et du Nord où le préfet et le sous-préfet ont eu la chance de séjourner.
- Mbonki a rappelé pour le déplorer le fait que le Comité de Bamendjo ait bonne réputation mais soit mal organisé. Il importe donc de régler ce souci.
Suivant l’arrêté préfectoral N°284/AP/f31/SP portant réorganisation des comités de vigilance dans les Bamboutos, chaque village doit avoir un comité de vigilance placé sous l’autorité du chef qui en est le président d’honneur.
Avec lui au bureau, on a un président actif, un vice-président, un secrétaire, un conseiller, un censeur chargé de la discipline et de la logistique, un trésorier et un commissaire au compte.
A la fin de la rencontre, M Diffo, président du Comité de vigilance de Bamendjo s’est dit satisfait et a trouvé les échanges très riches. Il revient sur la quintessence de l’échange : “Par le passé par exemple, nous allions lancer les barrières en route, on faisait le face-à-face avec des voleurs.
Alors que ce n’était pas exactement notre travail. Nous devrions juste les filer et rendre compte à l’autorité compétente. Nous en avons profité pour exposer le problème de certains garçons du village qui se font passer pour des chasseurs, qui vont derrière les maisons des gens, font mine de "creuser le rat" alors que ce sont des indics qui fournissent le renseignement aux grands voleurs de bétails”.
Le message de monsieur Diffo au Sous-Préfet est pratique : “Nous disons à monsieur le Sous- Préfet de nous aider à faire finir ces histoires de chasse derrière les maisons.
Nous lui disons que ces personnes profitent de ces pseudos activités pour repérer et localiser nos grands régimes, nos porcs et nos chèvres et appeler leurs complices qui sont de grands voleurs et qui viennent avec de grands véhicules les emporter. Nous souffrons à cause d'eux”.
A la tombée des rideaux, l’espoir est à l’horizon et le désir de collaboration transparaît de partout. Vivement que les fruits tiennent la promesse des fleurs et que les Bamboutos s’en trouvent sécurisés”.
N.R.M