Le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun Maurice Kamto condamne le traitement infligé aux camerounais qui vivent en Guinée équatoriale.
Si l’ambassadeur Désiré Jean-Claude Owono Menguele a affirmé qu’il n’y a pas de traque des camerounais en Guinée équatoriale, la déclaration du président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) Maurice Kamto dit le contraire. Cette déclaration a été rendue publique hier 11 novembre 2021. Le leader du MRC demande aux autorités équato-guinéennes de respecter les conventions internationales protégeant les droits des hommes et ceux des étrangers.
«Depuis peu, les informations qui nous parviennent sur la situation des Camerounais vivant ou se trouvant en Guinée Équatoriale sont alarmantes. Ces informations font état de rafles violentes, voire de ratonnades, visant les émigrés en général et les Camerounais en particulier. La République de Guinée Équatoriale est un Etat souverain. Aussi est-elle libre de faire respecter les lois dont elle s'est dotée. Cependant, ce pays frère a ratifié plusieurs conventions internationales qui protègent les droits de l'homme, y compris les droits des étrangers, que ces derniers soient des résidents ou des migrants», a écrit Maurice Kamto.
Parlant au nom de son parti politique et sachant que la Guinée équatoriale est tenue de respecter les conventions internationales, Maurice Kamto lui demande de traiter différemment les camerounais qui vivent dans son territoire.
«C'est donc sur la base de ces considérations que le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) s'élève contre le traitement qui est fait aux ressortissants camerounais par les autorités équato-guinéennes : arrestations au faciès ou au patronyme, violences gratuites, traitements inhumains, cruels et dégradants, vol de biens, spoliations etc. Même en cas de défaut de titre de séjour, le migrant mérite d'être traité avec humanité. Le MRC note, pour le déplorer, que ces expulsions de ressortissants camerounais, organisées en violation des règles internationales établies en la matière, ne sont malheureusement pas les premières. Aussi invite-t-il les autorités de la République sœur de Guinée Équatoriale à prendre conscience de la perception que ces brutalités renvoient dans l'opinion camerounaise», a écrit l’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2018.
Tout en indiquant que les camerounais souhaitent avoir de bonnes relations avec la Guinée équatoriale, Maurice Kamto précise qu’ils ne sont pas prêts de l’entretenir «au prix du sacrifice permanent de la dignité et des intérêts des Camerounais vivant sur le sol équato-guinéen».
Liliane N.