Avec la verve qu’on lui connaît, l’homme politique dans cette autre sortie n’a pas manqué de mettre tous les belligérants, notamment les promoteurs de cette guerre dont on ne connaît pas la fin, face à leurs responsabilités, regrettant ces litres de sang humain qui coulent au quotidien.
« Le sang coule, un peu, un peu plus, un peu trop, à flot dans le NOSO. La coupe est pleine et déborde, seuls les presbytes politiques pourraient continuer de dire de ce verre, qu'il est à moitié vide.
Pourquoi tant haine, de rancune, de violence, d'agression, de barbarie, de sauvagerie de et de sadisme? On tue à l'arme lourde, on assassine froidement, on égorge au couteau et à la machette, on strangule uniquement avec corde ou à mains nues avec pour ferme intention d’installer dans les deux régions du Cameroun; «l'omerta » et la «vendetta ». (En langue corse, la loi du silence et l'instinct de la vengeance).
Le NOSO baigne dans une mare de sang sous la houlette des escadrons de la mort; sang qui ruisselle vers les fleuves qui se déversent à la mer devenue rouge, rouge du sang versé des veines de nos enfants.
Combien de temps cela va-t-il encore durer? Combien de morts civils et militaires nous faudrait-il atteindre? Combien d'exilés faudrait-il pour atteindre la masse critique pour susciter la pitié des gendarmes du monde, la très redoutable communauté internationale pour énergiquement s'interposer pour arrêter l'hémorragie?
Le Ministre de la défense de grande Bretagne Sir Lord Gordon au cours de la deuxième guerre mondiale avait dit: « Quand une guerre commence, la première victime, c'est la vérité : quel que soit le type de guerre asymétrique ou conventionnelle. La vérité des informations du terrain sera strangulée le cou tordu à ciel ouvert en mondovision à la télévision par les communicateurs affectueusement appelés « porte-parole » habillement choisi pour leur force de persuasion dans l'art oratoire.
Chacun des belligérant se tue pour tuer la vérité; la vérité sur les auteurs des tirs, de crimes, la vérité sur l'identité et le nombre de victimes, sur le bilan d'une attaque ou encore sur ses moyens logistiques et capacités opérationnelles.
Les dernières atrocités au front du NOSO : écoles incendiées, femmes décapitées, enlèvements et meurtres des autorités administratives, des enseignants et des élèves, Ngarbu et autres… nous font comprendre que la vérité est morte et enterrée, que le mensonge règne, trône, vient de prendre les armes et triomphe sans modestie.
N'enseigne-t-on pas dans les facultés de sciences politiques qu'il vaut mieux un mensonge qui sonne vrai qu'une vérité qui sonne faux?
Voici donc le mensonge qui prend du gallon, élevé au rang et grade de valeur, érigé en mode moderne de gestion d'une guerre. On ment de tout, sur tout, partout, pour tout et pour tous.
Qui tue ? Qui coupe les têtes dans les rues des villes du nord et du Sud-ouest? Qui arme les criminels avec quels moyens? Et quelles complicités? Qui assure la propagande de l'horreur sur les réseaux sociaux? Qui renseigne les combattants sur le terrain? Pour tout dire; à qui profite ou profiteront tous ces crimes? bien sûr aux seigneurs de la guerre.
On accuse, on s'accuse, on récuse, on indexe ; les doigts accusateurs sont pointés vers l'armée et vers les « amba Boys ».
En 4 années de guerre, on aura tout entendu, on aura tout vu; les « amba Boys » accusent le Ministre Atanga Nji d'être le cerveau de la fabrication de faux ambazoniens et autres tueurs séparatistes aux fins de discréditer leurs mouvements, leurs causes et leurs revendications.
Brefs, d'en faire aux yeux des camerounais et de la communauté internationale de dangereux criminels constitués en pelletons de la mort.
Une posture qui fera du régime en place un martyr, qui ne voulait que paix et unité et qui se trouve être agressé par des brigades sataniques et des voyous armés.
Un autre doigt accusateur est pointé vers un haut gradé de l'armée camerounaise, pour ne pas le nommer, le Colonel Bakoui Commandant de la sécurité militaire; on lui reprocherait de déshumaniser la guerre, brillant par les crimes crapuleux.
L'opprobre ainsi jeté sur un officier supérieur des Forces de Défense dans l'exercice de ses fonctions et en mission commandée à savoir riposter à titre de représailles au coup par coup.
D’ailleurs l'Armée s'en défend, en le désignant comme un brave et vaillant officier, grand commis d'état qui s'acquitte avec honneur et loyauté de son devoir.
Toutes ces accusations portées contre l'Etat, ne sauraient justifier les multiples crimes inscrits à l'actif des séparatistes. Les autorités politiques et militaires dressent un tableau sombre d'actions terroristes qui font du Cameroun une honte politique internationale, une curiosité géographique. Le chapelet de récrimination serait long et difficile à égrener :
1) Crimes rituels de sang, on égorge, on décapite, on découpe, on cuisine et on se régale de la chair humaine.
2) On organise et proclame la partition du Cameroun en faisant du NOSO une zone de Non Droit. Une sorte de «Yalta » à la camerounaise.
3) Les forces de défense ont payé en 4 ans, un lourd tribut en perte de matériels et de vies humaines.
4) Le mépris de la constitution qui fixe la forme de l'Etat déclarée non- négociable sur l'unicité et l'indivisibilité….
Cette guerre, cette sale guerre, beaucoup en ont marre et souhaitent du fond de leur cœur, qu'elle s'arrête sur le terrain. Autant les vrais Ambazoniens que les faux Ambazoniens fabriqués par les deux camps à Yaoundé ou à Bamenda, et exportés sur le champ de bataille.
Mais qui pourra donc arrêter cette juteuse guerre qui engraisse tant ?
Ce ne sera certainement pas ces officiers sans réserve, ces politiques qui en ont fait un fonds de commerce, ces financiers tapis dans l'ombre dans la diaspora et qui tirent profit de la mort de la vérité sur le terrain ; du spectacle de désolation de sang et de larmes que se livrent les camerounais.
Les anglophones égorgent les francophones, quelle image! Les francophones tuent les anglophones quel dommage ! Les séparatistes brûlent, incendient les écoles, les maisons des anglophones, quel gâchis!
Seigneur Dieu Tout puissant, toi qui sonde les cœurs et les reins, toi qui peut tout en tout lieu et en toutes circonstances, viens habiter ces âmes en perdition qui sèment pleurs, larmes, désolation et consternation.
Daignes seigneur, inscrire dans leur cœur le temps de paix à la place du temps de guerre, le temps de la réconciliation, le temps du pardon et de la reconstruction.
Exorcises seigneur, pour le bien de tous, les entrepreneurs de la guerre responsables de plus de 3.000 mille morts, plus de 20.000 déplacés internes et externes et de dégâts matériels et pertes économiques d’importance.
Seigneur, exorcises ces hommes, dits d'honneur, affectueusement appelés les « membres d'honneur de la Crise Anglophone ». God, Yes You Can »!
N.R.M