Pour cette sortie, l’homme qui vit au-delà des frontières du Cameroun a arboré la casquette d’acteur de la Société Civile Critique et croit savoir, dans un texte publié ce jour qu’il s’agit là d’une :
« Perspective de la naissance d’un grand parti d’opposition au Cameroun…
Un constat est clair, la machine partisane actuelle du MRC à elle seule ne peut pas parvenir à libérer le Cameroun du régime et système Biya.
Il faut refonder, mieux muscler ce parti pour en faire un parti qui va mobiliser et canaliser toutes les personnes Maurice Kamto, Mrc- compatibles ou qui luttent pour un changement véritable au Cameroun.
Ce nouveau Mrc est une réalité un groupement politique et idéologique, une dynamique pour le changement.
Il doit être un groupe d'hommes et de femmes qui rassureront par leurs qualités respectives leur capacité à être prêts à prendre en mains la destinée du Cameroun sans que cela puisse susciter quelques craintes.
Le Mrc est aujourd'hui comme le parti socialiste français de 1969 qui a eu besoin d'intégrer en son sein, en 1971, toutes les forces de gauche françaises, pour arriver à la victoire de François Mitterrand en 1981. Il faut une sorte de congrès d'Epinay du MRC qui verra la naissance de ce grand Mrc.
Il est dorénavant clair qu'au Cameroun, il y a deux courants qui s'opposent : les forces du changement qui se reconnaissent en Maurice Kamto et reconnaissent la justesse de son combat, même sans faire partie du Mrc et celles du parti au pouvoir Rdpc, alliés, compatibles ou accompagnatrices dans son funeste dévoiement de la démocratie camerounaise.
La fusion des forces les plus marquantes du changement dans le Mrc permettra des véritables cohésions et implication dans la lutte.
Le schéma du MRC et ses alliés doit disparaître pour laisser naître le grand MRC dont l'objectif sera clair: créer une nouvelle dynamique pour mettre fin au système Biya- Rdpc- France.
C'est donc un parti de mission.
Ce grand Mrc doit intégrer aussi à son sein, même de façon ponctuelle, la société Civile et les idéologues, intellectuels de changement.
Il s'agit dès lors de l'acceptation de la perte de leurs positionnements par les responsables actuels du Mrc et la création autour de Maurice Kamto, l'incarnateur de la lutte, d'une machine de victoire.
Par exemple le duo Maurice Kamto-- Alain Fogue qui certes a permis de bâtir ce parti pourra évoluer vers une equipe : Maurice Kamto-- Penda Ekoka, Yondo Black- Alice Nkom, Albert Nzongang, Gervais Nitcheu, Ntonga, Alice Sadio... et même certains jeunes issus d'autres partis, mais à la volonté de changement manifestée.
Ce grand Mrc doit donc être un consensus.
Des cadres supérieurs du MRC devront accepter de céder leur place à de fortes personnalités représentatives venant d'autres partis ou de la société civile.
Nous voyons par exemple l'arrivée de brillants intellectuels encartés pas sympathisants comme Abdelaziz Moundé, Martial Bissog,Jean-Pierre Dupont, Fridolin Nke, Joseph Léa Ngoula, Crépin Nyamsi, Franklin Nyamsi, Aristide Mono et bien d'autres encore.
Le secrétaire général de ce grand pourrait voir l'arrivée de fortes personnalités anglophone ou francophone comme le Dr Fomunyung, Akere Muna, Agbor Bala, Dr Boutche, Mamadou Mota, l'ancien gouverneur Abacar Mahamat... si tant est que pour certains d'entre eux, leur aspiration profonde est de créer une véritable force alternative au Cameroun.
Au niveau de la diaspora, les mouvements comme la Bas, amazones, Bobi Tanap doivent même ponctuellement s'intégrer dans la dynamique partisane du grand Mrc.
Ce qui éviterait les luttes de leadership, les divisions, mais plutôt une coordination directe de leurs activités par les instances dirigeantes du parti.
Cette refondation verra aussi la création d'une sorte de ministère des finances au sein du parti dont la mission serait de placer des millions de cartes du parti et de collecter des dons.
Car l'une des faiblesses de l'opposition camerounaise face au Rdpc, c'est la modicité des moyens financiers.
Un parti qui démontre qu'il a de gros moyens suscite un fort l'intérêt auprès des populations.
Cette image des partis financièrement faibles est cassante.
Le grand MRC doit avoir des moyens colossaux comme tout parti qui veut accéder au pouvoir.
Un poste comme celui là pourrait être occupé par un financier de la trempe de Christian Penda EKOKA dont la rigueur et la connaissance dans le domaine des finances n'est plus à démontrer.
Pour atteindre une mobilisation maximale, il faudra mener des campagnes d'explication et de nouvelles élections qui vont épouser la configuration sociologique du Cameroun, et la nouvelle vision de ce grand parti selon des critères qui seront soigneusement définis par les instances dirigeantes du parti ».
N.R.M