Ainsi s’est exprimé, le Cardinal sur les antennes de Radio France internationale (Rfi). C’était ce dimanche 15 novembre, une première sortie du prélat depuis sa libération le 06 novembre dernier, après avoir passé une nuit entre les mains des séparatistes dans la région du Nord-Ouest en crise.
A nos confrères de Rfi, le cardinal Christian Tumi a confié : « Ils voulaient savoir quelle était mon opinion sur la forme du gouvernement du pays. Je leur dis : c’est le fédéralisme. Ils ont dit que je fasse tout pour le southern Cameroon. Je leur ai dit non, que j’étais comme eux, un jeune homme à la réunification et que nous avions la paix. Je crois que c’est au Chef de l’Etat maintenant de faire quelque chose et je crois qu’il peut le faire, c’est-à-dire déclarer l’amnistie pour qu’il y ait la paix et que les enfants aillent à l’école. Il faut que l’armée rentre dans ses casernes et que ces garçons-là déposent les armes ».
Signalons que c’est officiellement pour la première fois que le cardinal s’exprime après sa libération. Enlevé le 05 novembre dernier, par des hommes armés sur la route Bamenda-Kumbo dans la région du Nord-Ouest, il a été libéré le lendemain. Sur Rfi, l’archevêque émérite indique avoir été traité avec considération par ses ravisseurs. Il a en outre exhorté le Président de la République à mettre en œuvre des mesures d’apaisement pour un retour de la paix dans la partie anglophone du Cameroun.
Rappelons que le Cardinal Christian Tumi s’est toujours identifiés par ses propositions pour une sortie pacifique de la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. L’homme de Dieu âgé de 90 ans, a plusieurs fois émis le vœu d’organiser une conférence générale pour les anglophones, soutiennent des sources crédibles.
Innocent D H