Dans un post publié sur la page Facebook du parti politique qu’il conduit, l’honorable Cabral Libii appelle les uns et les autres à prendre conscience et à opérer le choix qui convient le mieux à chacun.
« Haro sur les « passagers clandestins » de l’alternance
Un passager clandestin est par définition une personne qui veut aller d'un endroit à un autre sans payer le prix (ticket) du transport. Ils ont une prédilection pour les métros, les trains ou les bus. L'avion étant par le dispositif qui l'entoure, plutôt hors d'atteinte...
En politique, un passager clandestin est une personne qui souhaite l'alternance, qui réclame à corps à cri l'alternance, mais qui ne posera jamais des actes concrets qui contribuent à l'atteinte de cette alternance. Bien au contraire!
On lui propose l'alternance par le vote, il ne s'inscrit pas sur les listes électorales. Quand bien même il est inscrit, il ne va pas voter. S'il fait l'effort de voter, il ne surveille pas son vote. Et le statu quo continue.
D'autres personnes disent que le vote ne sert à rien et qu'il faut une alternance par l'insurrection populaire. Mais, tu ne les verras jamais lancer ou suivre un mot d'ordre pour faire descendre les gens dans la rue à Yaoundé, capitale politique ou dans une autre ville du pays pour faire chuter le « dictateur ».
Même pour de simples marches n'ayant rien à voir avec l'insurrection, vous ne verrez qu'une poignée de personnes se rendant effectivement sur le site prévu des événements, et les autres rasant les murs et assistant impuissamment et sans réactions, à la capture par la répression, de leurs concitoyens « imprudents ».
Le passager clandestin ne vote pas, mais réclame la Victoire de son candidat. Ne descend pas dans la rue à Yaoundé, mais il souhaite de tout son cœur une insurrection populaire.
Certains membres de la communauté anglophone du Cameroun réclament l'indépendance de ce territoire. On voit tous comment ils en payent le prix sur le terrain. Mais une bonne partie des camerounais souhaitent aujourd'hui qu'on arrive à l'alternance mais ne veulent pas payer le prix (réel).
Comment reconnaître les passagers clandestins de l'alternance ?
Ils sont connectés 24h/24 et 7 jours/7 sur les réseaux sociaux
Ils ne sont pas inscrits sur les listes électorales et/ou n'ont pas de cartes d'électeurs
Ils parlent d'alternance à longueur de journée en fieffés doctrinaires de l'illusionnisme politique
Lancent des slogans pompeux et vaseux jamais suivis d'effets sur le terrain
Ils veulent des élections transparentes et des institutions fortes, mais répugnent le parlement ou on change les lois
Ils critiquent tout: Le système en place, les dirigeants, la communauté internationale, les acteurs de la société civile et tout autre acteur politique dont ils ne partagent pas les choix du moment, ils ont la science politique infuse
Ils détectent les moindres failles du système, les exposent sur les réseaux sociaux et permettent même au pouvoir en place de s'améliorer et de s'ajuster pour être encore plus fort. Au même moment, ils attaquent toute autre personne qui peut faire des propositions pour permettre au pays d'avance
Ils écrivent de longs textes et des décryptages sur internet, font beaucoup de buzz et de "directs", parlent bien à la télé, etc... Mais après plus rien! Pas un seul appel à faire chuter le "tyran" par la rue, pas d'appel aux inscriptions sur les listes électorales et pas de vote quand l'occasion se présente.
Les passagers clandestins sont dangereux en raison de leurs innombrables distractions et diversion. Ils empêchent les esprits naïfs qui veulent payer le vrai prix de l'alternance par le vote (et même par la rue) de le faire. Leur nuisance à été souvent sous-estimée. Et pourtant...
Mes chers compatriotes, qu'on ne vous trompe plus. Tout ce qui est précieux sur cette terre a un prix. L'alternance à un prix et il faut le payer!
Je laisse le choix à chacun de choisir son mode de paiement
Par la rue ou par les urnes, mais il faut le payer quand même. Si non, nous n'irons pas bien loin et le système à bout de souffle va se régénérer sous nos yeux.
Quand à moi, vous connaissez ma position, elle n'a jamais changé. L'alternance par les urnes est possible. Mais il faut en payer le prix.
Ce prix est connu: Il faut s'inscrire sur les listes électorales en masse, voter en masse et faire bloc dans la surveillance des votes. Ce n'est que de cette manière que nous pourrons voler de victoires en victoires » !
N.R.M