Ses derniers moments racontés par une parente
Alice Yanfouo – sœur cadette de Tataw Stephen : « Sa santé a été chancelante ces derniers temps et hier, les enfants m’ont appelés et lorsque je suis arrivée, il ne se portait pas bien. Nous avons échangé ensembles mais nous avons passé beaucoup plus le temps à prier en espérant que ça va aller mais, après une nuit plus ou moins mouvementée, c’est finalement à midi qu’il a rendu l’âme ».
Une nouvelle qui a fait le tour des réseaux sociaux, et c’est avec beaucoup de peine que les uns et les autres ont réussi à accepter cette fatalité. Une fois de plus, une fois encore, 2020 emporte l’une des icônes du Cameroun. Une icône qui a vécu dans une quasi sobriété au cours des dernières années, dans son domicile à Yaoundé prise d’assaut ce Vendredi soir, par une foule d’amis, de connaissances, de curieux venus s’enquérir auprès de la famille, de la véracité de cette funeste information, de même que des circonstances de ce décès.
Ses enfants gardent de lui, le souvenir d’un grand homme ayant su inculquer des valeurs intrinsèques à sa progéniture
Ivana Tataw – fille aînée du défunt : « Papa était un très bon père, il n’y a rien à redire à ce sujet mais, lorsqu’il fallait taper du poing sur la table, il ne manquait pas de le faire. Très strict mais aimant. Il nous arrivait de jouer au ballon avec lui et à ce moment, c’était l’ami, le complice. Il a été plus proche de nous et nous a accompagné de son amour, mais plus encore de ses conseils lorsque mon petit frère et moi, nous avons perdu maman. Il a su jouer les deux rôles en même temps ».
Carrière professionnelle
L’homme qui s’en est allé à l’âge de 57 ans a passé la quasi majorité de sa vie dans le monde du football.
Il a été vu sur la pelouse lors de la phase finale de la Can de 1988 au Maroc mais aussi lors de la Coupe du monde de 1990 en Italie. L’on se souvient que lors de cette compétition, il arborait le brassard de capitaine à la tête des Lions Indomptables et c’est sous son ère que ses coéquipiers et lui ont permis à une équipe africaine de se qualifier pour la première fois, aux quarts de finale de cette compétition d’envergure. Ses fans l’ont en outre vu arborer les couleurs du Tonnerre kalara club, de l’olympique de Mvolyé de même que celles de Tosu Futures, un club japonais dans lequel il a fait un passage éclair avant de prendre sa retraite.
Dans l’optique de redorer le blason du football Camerounais qui semble avoir perdu ses lettres de noblesse au cours des dernières années, il a su apporter ses conseils et la dernière fois qu’il a été vu en public, c’était lors du tirage au sort des poules du Chan au palais polyvalent des Sports de Yaoundé.
Nicole Ricci Minyem