Installé dans ses fonctions de président de la fédération camerounaise de football lundi dernier, Seidou Mbombo Njoya entend tout faire pour redorer le blason du football camerounais.
«L’éthique est la base sur laquelle repose notre programme de refondation. La crise à la Fecafoot est une crise morale profonde. Aujourd’hui, reconstruire sans remettre de l’ordre est impossible. C’est pour cela que nous en faisons une priorité. C’est pour cela que nous allons être très regardants sur les comportements des uns et des autres. Qu’il s’agisse des footballeurs, des administrateurs, tout le monde sera sommé de respecter les règles. Il n’y a pas de beau match si les acteurs ne respectent pas les règles. C’est un de mes chevaux de bataille», affirme le nouveau président de la Fecafoot dans un journal de la place.
Plus précisément, il devra tout faire pour sortir le football camerounais dans la crise actuelle. Notamment le report des championnats locaux pour des raisons diverses. Pour y arriver, «nous avons prévu une réunion avec le président de la LFPC dans les prochains jours pour une prise de contact déjà et à la suite, nous nous pencherons sur le problème actuel pour trouver des solutions à cette situation qui doit être vite réglée pour que le championnat reprenne au plus vite, compte tenu des impératifs de calendrier», affirme Seidou Mbombo Njoya.
«Nous sommes la tutelle de cette Ligue et nous devons jouer notre rôle. Il est d’ailleurs question dans les prochains mois qu’une nouvelle plateforme de collaboration se mette en place avec toutes les ligues spécialisées, qui sont des démembrements de la fédération même si elles sont autonomes. Car il y va de l’image de la fédération. L’Elite One et Two sont la vitrine de notre football. La fédération ne peut pas se débiner face à ses responsabilités car ça concerne le football camerounais dans son ensemble», ajoute-t-il.
C’est Lions Indomptables, l’équipe fanion du Cameroun, ne sera pas en reste: «C’est sûr que les Lions occupent une place prépondérante dans notre vision. Mais pour moi, les Lions sont cet arbre qui a longtemps caché la forêt. Car derrière, qu’est-ce qu’il y a ? Un football qui va mal, un championnat qui est mal organisé, des clubs qui ne gagnent pas sur la scène continentale, des problèmes d’infrastructures, le football jeunes qui ne marche pas. Quand les Lions ramènent une CAN, tout le monde est content mais en réalité, ça cache beaucoup de choses. Et ça a été peut être le problème car à chaque fois, ça nous a un peu endormis».
«Nous voudrions faire en sorte que les Lions soient encore meilleurs à travers un travail cohérent à la base. Si vous développez le football jeunes, si vous avez un management moderne au niveau de l’administration, un championnat de haute qualité, vous êtes certain d’avoir dans quatre ans une meilleure équipe nationale et de grands joueurs. On va continuer à professionnaliser l’encadrement des équipes nationales, car elles sont toutes concernées, mais le vrai travail qui produira des résultats plus tard, c’est la réorganisation de la gestion du football», conclut le nouveau président de la Fecafoot.
Otric N.