Il est sur le banc de touche de la sélection nationale gabonaise depuis le mois de septembre 2018, après de départ de l’espagnol José Antonio Camacho.
Jusqu’à la signature de son contrat ce 28 Février, il a travaillé en tant que manager général, puis de coach, sans jamais percevoir son salaire. Au total, les arriérés atteignaient trente mois. Une situation aggravée par l’absence de contrat de sélectionneur, alors que l’ancien capitaine des Panthères (55 sélections, 11 buts) a pris ses fonctions depuis plus de cinq mois.
Le ministre des Sports Alain-Claude Bilie-By-Nze avait rapidement réagi, pas pour nier les informations, mais pour critiquer Cousin, pas assez patient à son goût : « Au ministère, certains ont pensé que les fuites venaient de la fédération gabonaise de football», s’amuse à dire, un proche de la sélection. Toujours est-il que la situation s’améliore pour le sélectionneur, qui a touché la moitié de son argent la semaine dernière. Le solde devrait être versé prochainement.
Match décisif le 22 mars au Burundi
Le Gabon va jouer le 22 mars à l’extérieur, face au Burundi, avec obligation de s’imposer s’il veut prendre part à la Coupe d’Afrique des Nations en Egypte au mois de juin prochain.. La volonté du ministre de sortir rapidement de cette situation répond probablement à l’urgence du calendrier. Il était donc important de régulariser la situation du coach : « Ni la fédération, ni le ministère, ne pouvaient se permettre une crise avant un match aussi important, et courir le risque de voir Cousin démissionner », commente une source locale.
Daniel Cousin aura dans les prochains jours, une autre urgence ; celle de réfléchir sur la liste des joueurs qui vont affronter les Hirondelles à Bujumbura. Avec une question que se posent tous les supporteurs des Panthères : Pierre – Emerick Aubameyang, le capitaine de la sélection, en froid avec la Fegafoot, acceptera-t-il d’être de la partie ?
Un salaire différent de celui de son prédécesseur
Cousin est arrivé à Libreville dimanche après-midi, accompagné de Joe Kamga, le directeur-général belgo-camerounais d’OneGoalPro, un cabinet d’affaires bruxellois à qui le technicien a fait appel. Outre les modalités du versement de la seconde partie de l’ardoise, il a été question des modalités de son contrat et notamment, de la durée et du salaire envisagé. Sa rémunération devrait être inférieure à celle de Camacho, qui touchait environ 70 000 euros par mois, alors que son staff technique se partageait 30 000 euros.
Des premières rencontres tripartites entre Cousin et son agent, la Fegafoot et le ministère des Sports, avaient déjà eu lieu. Une autre réunion, organisée jeudi 28 février, a donc permis de trouver un accord définitif, et le sélectionneur a pu enfin parapher son contrat.