Sur son site internet, la Fédération Internationale de Football Association a marqué un temps d’arrêt pour souhaiter un joyeux anniversaire, à l’ancienne gloire du football camerounais.
La Fédération Internationale de Football Association (Fifa) n’est pas restée indifférente à la célébration du 67ème anniversaire de Roger Milla, ancien Lion indomptable et ancienne gloire du Football camerounais. Un article a été consacré à celui-ci qui a soufflé hier 20 mai 2019, sur sa 67ème bougie. Ledit article intitulé «Le long cheminement du Vieux Lion» revient sur les performances et les temps forts de la carrière de Roger Milla. Le choix des mots utilisés dans l’article démontre à suffisance la volonté de la Fifa de rendre hommage, à celui qui porte aussi la casquette d’Ambassadeur itinérant au Cameroun.
«Peu de joueurs ont marqué de leur empreinte la Coupe du Monde de la Fifa comme le sémillant attaquant camcerounais Roger Milla. Après avoir appris les rudiments du ballon rond en évoluant pieds nus dans les ruelles poussiéreuses de Yaoundé, Milla s'est rapidement taillé une réputation enviable. Affublé à son adolescence du surnom de "Pelé", l'homme possédait très jeune des capacités hors du commun», peut-on lire dans l’article qui reste publié sur le site internet de la Fifa. Loin de ne révéler que les instants de gloire et de bonheur du camerounais, la Fifa à travers son article, revient sur les temps difficiles qu’a connu Roger Milla.
«Milla signe avec son premier club camerounais à l'âge de 13 ans, mais il ne faut pas longtemps pour que son talent tape dans l'oeil des recruteurs européens, en particulier ceux venus de France, destination de prédilection pour tout footballeur africain rêvant de faire carrière. Pourtant, le voyage de Roger Milla va être parsemé d'embûches et de désillusions. Un an après avoir été élu football africain de l'année en 1976, il émigre sous d'autres cieux en quête de gloire et de fortune. C'est ainsi qu'il débarque à Valenciennes, où il ne va finalement trouver que des promesses non tenues, une place en équipe réserve et un minuscule appartement.
Il tente ensuite sa chance avec Monaco et Bastia, mais n'y trouve guère plus de bonheur, la faute à plusieurs blessures et le moral dans les chaussettes en raison du manque de crédit accordé aux footballeurs africains. C'est finalement avec le club de deuxième division de Saint-Étienne que Milla va trouver ses marques. Il y confirme son talent souvent mis en doute en marquant à 22 reprises en 31 matches. Plus tard, il va définitivement s'épanouir à Montpellier, où il est vénéré par les supporteurs pour ses dribbles déroutants, ses raids dévastateurs et, d'une manière générale, son panache», relate la Fifa.
Ledit article rapporte que Roger Milla a quitté le football français en 1989. Il y a marqué 152 buts dans sa posture d’attaquant. La Fifa énonce également dans son article, les performances de Milla lors des Mondiaux 1982 et 90, en indiquant leur influence et leur impact sur la place que la Fédération va désormais accorder au continent africain.
«A vrai dire, peu de gens en dehors du Cameroun espèrent voir briller le vieux maître africain, alors âgé de 38 ans, lors d'Italie 1990. Mais ils vont tous en avoir pour beaucoup plus que leur argent. Milla marque quatre buts pour le Cameroun, auteur d'un parcours époustouflant qui le porte jusqu'en quarts de finale. Son sens du football, son style puissant et décoiffant et son large sourire sont presque aussi impressionnants que ses pas de danse autour du poteau de corner après un but.
Lors d'une phase finale placée sous le signe des tactiques réalistes et hyper-défensives et du cynisme à tout crin, le Cameroun et son Vieux Lion constituent, par leur style de jeu échevelé mariant improvisation et toupet, une véritable bouffée d'air frais. Leur campagne historique sonne l'arrivée sur la scène internationale de l'Afrique comme une force avec laquelle il faut désormais compter et qui va déboucher sur les succès ultérieurs du Nigeria et autre Sénégal. Elle force également la main de la FIFA en l'obligeant à octroyer une troisième place qualificative au Continent Mère pour les phases finales à venir. Pas si mal pour une équipe composée en majorité de joueurs inconnus évoluant dans des championnats obscurs et d'un fier vieil homme...», peut-on lire dans l’article de la Fifa.
Liliane N.