Dans une sortie au cours de laquelle il analyse les propos de Guibai Gatama - membre du Comité Exécutif de l’instance faîtière du football Camerounais, Me Christian Ntimbane Bomo fait appel à deux Articles contenus dans les Statuts de la Fecafoot: Les Articles 46 et 36
Analyse des textes de la Fédération Camerounaise de Football
L’Article 46 des statuts de la Fecafoot précise que pour être éligible à la présidence de la Fecafoot, il faut remplir les conditions générales d’éligibilité prévues par les statuts de la Fecafoot.
“ Pour être candidat à la présidence de la Fecafoot, tout camerounais des deux sexes âgé au moins de vingt - un (21) ans et au plus de soixante et dix ( 70) ans révolus et remplissant les conditions générales d’éligibilité prévues dans les présents statuts.
Or, il découle que les seules conditions générales d'éligibilité prévues par les statuts de la Fecafoot sont prévues à l’Article 36.
Article 36: Conditions générales d’éligibilité
- C) N’avoir pas été condamné à une peine définitive privative de liberté sans sursis supérieure à trois ( 03) mois;
- D) N’avoir pas été condamné à une peine définitive privative de liberté assortie de sursis simple ou avec probation supérieure à six (06) mois.
En d’autres termes, pour être éligible à la fonction de président de la Fecafoot, il ne faut pas avoir été condamné à une peine d’emprisonnement de plus de 03 mois.
Ainsi celui qui a une condamnation de plus de 03 mois de prison, ce qui est le cas du président en exercice de la Fecafoot devient inéligible à la fonction.
Maintenant quelles sont les conséquences de la condamnation pénale d’un président de la Fecafoot en cours de mandat?
Article 36 des Statuts de la Fecafoot: “ Le poste de président sera considéré comme vacant en cas de décès, de démission, d’exclusion, ou si ledit président se retrouve en situation d’incompatibilité ou d’inéligibilité en cours de mandat…
Donc tous ceux qui prétendent que les conditions d’inéligibilité ne sont prévues ou effectives que pendant l’élection se trompent. Les conditions d’inéligibilité doivent aussi être respectées en cours de mandat…”.
Respect de l’État de Droit
Me Christian Ntimbane Bomo ajoute ceci:
“Malgré les invectives des aficionados et autres passionnés émotifs de Samuel Eto’o Fils qui veulent murer au silence tous ceux qui ne partagent pas leur passion émotionnelle, parfois déraisonnée pour ce dernier, et vu l’importance du football dans la société Camerounaise et surtout de notre lutte pour la consolidation de l’État de droit, il devient impératif de donner sans états d’âmes, chaque fois que ce sera nécessaire, la position du droit dans les affaires de la Fecafoot.
De go, Guibai Gatama a parfaitement raison sur le plan juridique de soulever le cas de la vacance à la présidence de la Fecafoot.
En effet, Samuel Eto’o étant devenu inéligible à la fonction de président de la Fecafoot, il y’a vacance de droit à la présidence de la Fecafoot. Il revient donc à Céline Eko Vice - présidente de cette instance de l’occuper.
A défaut, tous les actes posés par Eto’o Fils depuis sa condamnation devant la justice espagnole à une peine d’emprisonnement, sont juridiquement nuls et de nul effet”.
N.R.M