Pour avoir refusé une somme de 250 milles FCFA, du gouverneur de la région du Nord, Jean Abate Edi’i débloquée pour calmer leurs ardeurs, le leader des grévistes, Félix Etoa, a été interpellé avec quelques uns de ses camarades de Prime Potomac.
Les employés de l’entreprise Prime Potomac qui faisaient un sit-in devant les services du gouverneur de la région du Nord ont jeté en cellule le vendredi 15 Mars 2019, à la brigade de recherche de gendarmerie de Garoua et au GMI pour avoir refusé une somme de 250 milles F CFA, du gouverneur de la région du Nord Jean Abate Edi’i qui visait à calmer leurs ardeurs.
Les grévistes revendiquent plusieurs mois d’arriérés de salaires : « Je suis à six mois sans salaire, ma femme a accouché il y’a une semaine, mon enfant ne connaît même pas l’odeur de l’eau de Cologne », lance le chef de fil de gréviste joint au téléphone et en cellule à la brigade de recherche de Garoua par le reporter.
Un autre ajoute l’air menaçant : « Chaque jour, on promet qu’on va nous payer, puis on ne donne rien. Quelqu'un travaille six mois sans salaire, comment vais-je vivre ? Et quand on revendique nos salaires, ont nous jettent en cellule ». L’air abattu, ne cache pas sa galère, rappelant au passage que ses enfants le traitent de « papa menteur parce qu’il ne leur envoie plus d’argent au Sud ».
Face au désarroi face à l’indifférence des responsables de l’entreprise Prime Potomac, les manifestants, qui se sont trouvés le 11 mars dernier devant les services du Gouverneur de la ville, ont entamé leur mouvement d’humeur devant ses services. Jean Abate Edi’ i a donné une somme de 250 milles Fcfa aux employés de l’entreprise américaine qui dormaient depuis quelques jours à la belle étoile.
Une somme refusé par le leader des grévistes. Avec les retards accusés par les chantiers de la CAN qui devaient être livrés en mars 2019 tout le monde panique dans son coin. À cet effet, afin d’éviter des éventuels troubles, le ministre du Tourisme, Bello Bouba Maigari, a décidé le 04 mars 2019 de faire passer les financements par une régie qui va surveiller directement les chantiers des deux hôtels de la CAN de Garoua. Les travaux des chantiers de la Can à Garoua sont aux arrêts. Et les employés réclament les arriérés de salaires.
Félix Swaboka