Ces raisons sont essentiellement d’ordre extra sportif. Manifestement, l’organisation de cette compétition avait déjà fait son choix, et le Cameroun n’était pas le pays qu’ils ont voulu comme vainqueur de cette finale de la coupe d’Afrique des nations de volley – Ball messieurs.
Le premier facteur qui pourrait justifier cette défaite au fil du rasoir de cette finale était les basses manœuvres des responsables de l’organisation de la compétition. D’après une communication mise à la disposition de la presse par Etienne Arthur Deffo, le responsable de la cellule de communication de la fédération camerounaise de Volley – Ball, le comité d’organisation a empêché aux lions indomptables de s’entraîner comme prévue le matin du jour du match. Le gymnase était fermé aux lions du volley.
« Le samedi, ils se sont contentés d’une marche au bord de l’océan méditerranéen, deuil national oblige. Ce dimanche à 10 heures 30, selon le programme de la compétition, le départ pour l’entraînement prévue de 11 heures à 12 heures. Une fois sur le site, la salle est fermée. Le chauffeur prend son téléphone et appelle le responsable. « Il arrive » dit – il. Le soleil est au zénith. Après quelques minutes d’attente, l’entraîneur principal demande un retour à l’hôtel. Chemin faisant, le téléphone du chauffeur sonne. Il est informé que la salle est ouverte. A l’unanimité, joueurs et encadreurs décident de faire demi-tour. A nouveau sur les lieux, le coach NYATCHO demande de vérifier que le gymnase est effectivement ouvert. Le coach avance vers la porte pendant que les autres membres du groupe attendent dans le bus. Le constat est fait, tout est fermé. Le chauffeur demande une fois encore d’attendre 5 minutes. Le petit manège ne marche plus. La coupe est pleine. Manifestement, la guerre psychologique est à son paroxysme. Loin de se décourager, les joueurs chantent, applaudissent, se donnent du moral. Sous une chaleur d’environ 43 degré à l’ombre, la délégation opte pour une petite séance de décrassage de 15 minutes dans les jardins de l’hôtel EZZHARA, en attendant 20 heures. » Au finish, les lions n’auront eu droit à aucune séance d’entrainement en bonne et due forme.
Cette description illustre à souhait l’intention qui animait les tunisiens qui organisaient la compétition. De toutes les façons, il semblait hors de question que le trophée les échappe sur leur propre sol. Ces manœuvres vont se poursuivre jusque dans cette partie que le Cameroun va perdre de haute lutte 2 sets contre 3.
Stéphane NZESSEU