La persistance et l’amplification des « villes mortes » observées depuis le 02 septembre dernier font en sorte que les passagers en provenance de Yaoundé ne disposent devant eux que des weekends pour pouvoir rallier les villes de Buéa et de Bamenda.
Depuis quelque temps et prenant référence à la date du 02 septembre 2019, date de la rentrée scolaire, se rendre dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest (Noso) du pays est devenu un véritable parcours du combattant. Les activistes de la sécession qui avaient déclaré jusqu’alors les villes mortes uniquement les lundis, ont annoncé cette fois-ci trois semaines successives de « lockdown ». La situation est d'autant plus compliquée comme le fait savoir ici ce responsable en charge d'une agence de voyage sis au quartier Mvan, qui dessert la ligne Yaoundé-Douala.
« Les véhicules en partance pour le Sud-Ouest ne circulent que le weekend », confie-t-il. Selon ce même responsable, « de lundi à vendredi, nous proposons à nos clients d’emprunter nos véhicules pour Bonabéri. A Douala, ils pourront trouver d’autres occasions pour le Sud-Ouest ». Une réalité qui contrarie plus d'un des passagers qui arrivent dans cette agence. Ils veulent se rendre directement dans le Nord-Ouest ou le Sud-Ouest, mais ne savent pas à quel saint se vouer. C’est le cas de cette dame qui malgré elle a finalement accepté l'offre du responsable de l'agence de voyager avec un véhicule peut indiquer. « Je n’ai vraiment pas le choix. Mais, ça ne m’enchante pas », laisse-t-elle entendre.
L'ambiance dans d'autres agences de transport
En faisant un saut dans une autre agence de voyage qui fait la même ligne située à un jet de pierres de la précédente sus citée, des coasters vides sont stationnés. Selon le responsable de ladite agence qui a accepté de donner quelques précisions:« Nous avons essayé, en vain de persuader nos clients de voyager d’abord pour Douala, avant de trouver une occasion pour le Sud-Ouest ». Le chef d'agence poursuit en disant: « lundi, nous avons enregistré des passagers dès 6h du matin. Ce n’est qu’à 13h qu’ils ont pu démarrer. Nous n’avons pas de clients. Les clients ne supportent pas une attente aussi longue, étant donné qu’il y a assez d’agences de voyage connues pour faire la ligne Douala/Yaoundé ».
Des scènes de vie difficiles comme celles évoquées plus haut prévalent aussi dans les agences de voyage situées à Biyem-Assi. « Nous sommes obligés de charger en semaine pour l’Ouest. Et nos clients prennent une autre occasion pour se rendre au Nord-Ouest », selon les déclarations d'un responsable d'agence à Biyem-Assi. Ce dernier se plaint du fait que les gens sont habitués d’emprunter d’autres agences de voyage pour se rendre à l’Ouest.
En attendant la fin éventuelle du« Lockdown », les passagers en direction du Nord-Ouest et du Sud-Ouest continuent à faire des pieds de grue dans les agences de voyage surtout en semaine.
Innocent D H