Dans la nuit du 29 au 30 avril 2021, une attaque séparatiste dans un village de la localité de Galim, à la frontière entre le Nord-Ouest et la région de l’Ouest, a fait plusieurs victimes dont cette dame, Solange MAFERE.
Solange MAFERE avait reçu des balles dans ses jambes au cours de cette fameuse attaque terroriste. Avec d’autres victimes, elle avait été admise en soins dans un hôpital de la ville de Bafoussam. Et contrairement à ce que prévoit la réglementation en pareille situation, c’est malheureusement la famille de cette dernière qui se débrouille pour prendre en charge la jeune dame.
On se souvient bien de cette attaque terroriste dans la localité de Menfoung. Il s’agissait d’une attaque des séparatistes ambazoniens qui, profitant de ce qu’on était d’un jour de marché pour attaquer une base militaire. Une attaque facilitée par la grande proximité entre cette localité de Menfoung dans la région de l’Ouest et celle de Bafanji dans la région du Nord-Ouest. La jeune dame va recevoir des balles dans ses jambes au cours de cette attaque. Emmenée d’urgence à Bafoussam, elle sera amputée d’une partie de sa jambe droite et l’autre dans un état critique. Elle est encore internée à l’Hôpital Famla de Bafoussam. Dans une grande difficulté car ne pouvant plus assuré le service des soins qu’elle doit recevoir.
Le premier jour de son hospitalisation, la dame de 32 ans avait eu à son chevet quelques autorités de la région. Mais depuis lors, elle n’a plus jamais reçu une visite de ces dernières encore moins des autorités et élus de l’arrondissement de Galim. « Quand j’étais sortie du coma, on m’avait informé que certaines autorités étaient là, et elles étaient rapidement reparties. Malheureusement jusqu’à ce jour, elles ne se sont plus jamais pointées. » a-t-elle confié à un correspondant local.
Le maire de Galim (Tsouogang Elie Saker, ndlr) et l’Honorable Simo Joséphine ont aussi répondu aux abonnés absents. Nous avons pourtant appris de diverses sources que Mme Simo était sur le terrain pour apporter du réconfort aux victimes de cette attaque. « Faux! » rétorque un membre de la famille de Solange qui a souhaité garder l’anonymat. « Cette femme était à Menfoung le 10 Mai dernier pour donner quelques denrées aux musulmans à l’occasion de la fin du jeûne de ramadan. Elle a juste profité pour faire escale à la base militaire. Etant sur les lieux, elle nous a fait comprendre qu’elle avait cherché notre sœur Solange dans tous les hôpitaux sans suite… Ces propos sont ridicules pour un représentant du peuple » regrette-t-il.
Etant abandonnée à l’hôpital, Solange Mafere ne peut compter que sur sa famille pour payer les frais d’hospitalisation « Quand les traitements avaient commencé, je n’avais pas d’argent. Après avoir coulé quelques larmes, le directeur de l’hôpital m’avait compris. Il avait aussitôt ordonné le début du traitement. » Confirme-t-elle. Pour l’instant, l’hôpital fait des pansements gratuitement mais les médicaments sont payés par la famille de la victime. « Nous avons déjà tellement dépensé. Et il y a des médicaments que nous n’avons pas achetés depuis par manque de moyens. Et il y a certains médicaments prescrits dans l’ordonnance qui ne sont pas présents ici à la pharmacie de l’hôpital de Famla. Nous sommes obligés d’aller acheter ailleurs. » Précise Solange Mafere au micro de Yanick Bezang.
Désemparée, cette mère de trois enfants en appelle aux pouvoirs publics et aux âmes de bonnes volontés « J’ai peur pour ma santé. Il y a des médicaments que les médecins m’ont prescrits mais nous n’avons pas acheté parcequ’ il n’y a pas d’argent. Manger aussi ici est difficile. Je demande une aide du gouvernement et à toute personne bien veillant. » Conclut-elle.
Stéphane NZESSEU