Dans une note rendue publique le 12 mai dernier, le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA en anglais) indique avoir enregistré une centaine de personnes nouvellement déplacées du fait de l’insécurité dans la région de l’Extrême-Nord.
Dans sa note, OCHA rapporte : « Le 1er mai, les attaques répétées de groupes armés non étatiques et le conflit intercommunautaire ont contraint 108 personnes à se déplacer de Zamalda à Mokolo, dans le département du Mayo-Tsanaga ».
Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU précise que le département du Mayo-Tsanaga, frontalier avec le Nigeria voisin, subit régulièrement des incursions d’hommes armés affiliés à la secte terroriste Boko Haram.
L'organisme spécialisé de l'ONU souligne dans sa note : « Les personnes déplacées à Mokolo vivent dans des conditions de surpopulation et sont exposées à la pluie. Leur déplacement ayant été brutal, elles ont un besoin urgent de nourriture, d’articles ménagers et d’abris ».
La région de l’Extrême-Nord abrite environ 297 000 personnes déplacées internes du fait essentiellement des attaques répétées de Boko Haram. 18 % de cette population se retrouve dans le Mayo-Tsanaga. Quelque 43 % d’entre elles ont trouvé refuge dans le département du Logone-Et-Chari et 30 % dans le Mayo-Sava, rapporte OCHA.
Innocent D H