Les raisons avancées sont entre autres, les arriérés de salaire, la gestion opaque et cahoteuse de cette structure.
Dans la lettre qui explique les raisons qui les ont amenées à prendre cette décision, décision implémentée depuis le début de cette semaine, les employés du Laboratoire National de Contrôle de la Qualité des Médicaments et d’Expertise disent qu’ils sont floués par la Direction de la Pharmacie du Médicament et de Laboratoire du ministère de la Santé Publique.
Selon eux, « Toutes les firmes pharmaceutiques étrangères qui entrent en affaire au Cameroun et proposent leurs produits, ne passent plus à Lanacome qui est pourtant chargée du contrôle et l’analyse de tous les produits pharmaceutiques venus de l’intérieur comme de l’extérieur… ».
Ils mentionnent dans la même correspondance que le « Minsanté en même temps, président du conseil d’administration de Lanacome, participe d’une manière ou d’une autre, à la gestion opaque et cahoteuse de cette structure ».
C’est ce qui est la cause du « goulot d’étranglement dans les actes et faits du ministre de la Santé Publique qui extrapole grossièrement, et viole systématique les Décrets présidentiels organisant cette structure comme lus plus haut… ».
Une situation qui prévaut depuis 2016, selon les contestataires et qui entraîne cette prolifération des médicaments douteux et nocifs que proposent les vendeurs à la sauvette ainsi que certaines firmes pharmaceutiques.
Les conséquences immédiates sont visibles puisque, pour le personnel de Lanacome, « nombreux sont les Camerounais qui sont sujets à des malaises et qui à la fin décèdent ».
D’autres dénonciations sont faites par ces travailleurs qui se disent lassent d’attendre la concrétisation des promesses faites depuis le début de l’année, comme le rapporte Jean Ella Mba - président du syndicat départemental pour le Mfoundi des employés des établissements de santé, devant certains confrères : « Nous avions commencé au mois de janvier avec des réunions entre les délégués du personnel et la direction générale. On a dit, attendez. Au mois de février, il n’y a pas eu de concertation, la directrice générale a dit qu’elle ne voulait pas nous rencontrer. Au mois de mars, on s’est dit qu’il fallait faire quelque chose malheureusement, les salaires promis pour le Mois d’Avril qui est entrain de s’achever ne sont toujours pas versés…Cette fois, nous irons jusqu’au bout ».
Pour l’heure, des négociations sont en cours et toutes les parties espèrent arriver à un compromis.
Nicole Ricci Minyem