Le ministre de l’enseignement supérieur a, il y a quelques jours, rendu public la liste des enseignants retenus dans les universités du pays. Une fois le premier ministre informé de cette publication, ses services se sont rendus compte que les bureaux de l’enseignement supérieur ont seulement 08% de ressortissants du grand nord dans les listes au lieu de 30% comme exigée par la réglementation en vigueur.
C’est une autre victoire qu’est sur le point de remporter le mouvement 10 millions de nordistes, initié par le journaliste Guibaï Gaïtama. Depuis les remous autour des résultats de l’Enam où le mouvement 10 millions de nordistes a obligé le gouvernement à s’expliquer sur les raisons du non-respect des quotas pour les ressortissants du grand nord, les responsables de l’Etat veulent au maximum éviter de se retrouver pris au piège de ces dispositions.
C’est cette crainte qui gouverne la prescription du Premier Ministre invitant son homologue de l’enseignement supérieur à revoir ses copies. Le Premier ministre Dion Ngute a instruit le ministre de l’Enseignement supérieur, Jacques Fame NDONGO de revoir sa liste portant recrutement spécial des enseignants du supérieur dans les universités du Cameroun.
« Les statistiques des services de la Primature ont ressorti que moins de 8% de l’effectif était constitué des Nordistes contre 30% comme le prévoient les textes. Une situation encore très embarrassante pour le gouvernement dans le contexte actuel.
Craignant une nouvelle montée de fièvre chez les Nordistes alors que la procédure judiciaire entamée par le Mouvement 10 millions de Nordistes pour annuler les résultats du dernier concours de l’Enam se trouve encore dans les couloirs de la justice, le prudent premier ministre n’a voulu prendre aucun risque. » fait savoir dans son analyse, Boris Bertolt.
Nous apprenons par ailleurs que pour se rattraper, le ministre d’Etat Jacques Famé Ndongo a convoqué pour lundi une réunion du Comité Technique chargé du recrutement Spécial des Enseignants du Supérieur. Une seule mission: changer leur copie pour respecter les quotas.
Stéphane NZESSEU