Honorable François Biba – Député Pcrn : Arrêtons – nous un instant et observons une minute de silence.
En l'espace de quelques jours, la musique camerounaise perd encore un de ses talents et pas des moindres.
C'est avec beaucoup de douleur que j'ai appris le décès de l'artiste Nguea la Route. « Mama Nguea », comme nous, affectueusement l'appelions.
Apres un combat hargneux dont nous avons tous été témoins, la maladie a eu raison d'elle.
Au-delà de nos larmes et lamentations, le parcours de patient de l'artiste ne saurait nous laisser indifférents.
Sa situation a mis à nu la précarité de la vie de nos artistes, les réduisant pour certains à de la pure mendicité.
Je ne voudrais pas faire du décès de cette grande icône une tribune pour dénoncer le mal-être des artistes.
Toutefois, je voudrais lever un léger pan de ce voile opaque.
Les artistes au Cameroun au bout de 12 mois se voient reverser l’énorme et importante somme de 25 000Fcfa.
Une moquerie me direz- vous mais telle est la triste réalité. Est-ce à dire que la musique camerounaise n'a plus aucune valeur?
Repose en paix l'artiste.
Nous continuerons de nous trémousser au rythme de ta musique
Nécrologie : Maman Nguéa est finalement décédée
Anne Féconde Noah : C'était le 16 Novembre 2019, et le groupe « Le Cameroun des Hommes Fiables » qui a un grand sens de l'humain, s'était mobilisé pour lui apporter un peu de réconfort.
J'y étais avec Emilie Christine Domingo Onguene Aicha Gnigni Najouene Olivier Ndongo, et nous portions les modestes contributions de plusieurs membres du groupe pour elle.
Dans cette vidéo, maman Nguea était contente de nous voir, mais surtout, elle avait envie de vivre, elle l'exprimait de façon joviale. So sad.
Mes condoléances à sa famille, que l'Esprit de DIEU là réconforte.
Blaise Um : La rayonnante Artiste Camerounaise, celle qui fit lever des salles de spectacles, des stades entiers, donner la joie de vivre à de millions de mélomanes, chanter à la gloire des puissances de ce pays et d'ailleurs.
Tu t'éteins dans l'anonymat total comme moins qu' une cigale que tu étais de part la maîtrise de l'art scénique, la vibration de ta voix à nulle autre pareille sous ton « soleil de Décembre », je te revois dans tes mini culottes et bottillons entrant majestueusement au Coladera arpentant les rues de la joie de Deïdo et Bali, te déhanchant sur les estrades de plusieurs plateaux de télévision, femme pleine vie, femme kamerunaise vas, vas rejoindre l'éternelle félicité , la Patrie où sans hypocrisie tes paires sauront t'accueillir sous faste et triomphe dus à ton rang exceptionnel.
Le Rang noble de l'Artiste, le Sel de la terre que la République insouciante et ingrate n'aura pas pu t'accorder de ton vivant.
L'Artiste s'en est allée, vive l'Artiste! Let God Almighty bless your Soul.
N.R.M