Le tronçon fait partie de la transafricaine Lagos-Mombassa reliant le Golfe de Guinée à la façade maritime sur l’Océan indien.
Dans le cadre de concrétiser la politique des Grandes opportunités du chef de l’Etat, le gouvernement a entrepris de relier le grand Nord et le grand Sud camerounais par route. Cette volonté s’est récemment traduite par le bitumage de l’axe Foumban-Manki et Manki-Pont de la Mape dans la région de l’Ouest. Cette route bitumée jusqu’aux portes de l’Adamaoua, en attendant la suite des travaux dans les prochains mois, entretient l’espoir d’un quotidien meilleur aussi bien pour les riverains, que pour les autres usagers nationaux et étrangers.
En effet, les conditions de vie ont changé tout au long du trajet. Agriculteurs, artisans, commerçants et touristes ne tarissent plus d’éloges devant l’impact économique est palpable de la nouvelle route. Ils ne sont pas les seuls. Bien d’autres acteurs venus de contrées lointaines, y compris des pays voisins, reconnaissent que la route fraîchement bitumée est à la fois une aubaine et un soulagement.
D’abord, elle leur ouvre de nouvelles perspectives d’enrichissement avec un gain de temps certain ; ensuite elle soulage leurs peines, en assurant des conditions de voyage moins contraignantes. En témoigne ce marchand de cigarettes qui reconnaît faire moins de tours désormais, avec moins de fatigue et plus de profit.
Rappelons que le Projet de bitumage de cet axe fait partie du projet d’aménagement progressif de l’itinéraire FOUMBAN-TIBATI-FEBADI-NGAOUNDERE (538 Km) passant par BANYO. L’amélioration de cet axe doit faciliter les liaisons entre le port de Douala et la capitale Yaoundé. Longeant la frontière entre le Cameroun et le Nigeria, cet axe capte tous les échanges entre ces deux pays.
Presque tous les pays au monde ont besoin de développer leurs infrastructures pour doper leur développement économique. Et Paul Biya l’a bien compris : pour atteindre l’émergence, il faut doter le Cameroun d’infrastructures routières et autoroutières. Un réseau de transport routier dense et bien aménagé réduit les coûts et les temps de déplacements. C’est une condition à remplir pour que l’économie génère une croissance encore plus soutenue, inclusive et riche en emplois.
Au demeurant, le Cameroun compte 230 000 km de routes principales, dont 4 300 km bitumés. Ce faible taux de couverture du territoire se traduit par un ensemble de goulots d’étranglement. La construction, l’entretien et la rénovation du réseau routier sont plombés.
Au rang des facteurs de cette pénurie, les pouvoirs publics dénoncent, entre autres, la mauvaise exécution des projets d’infrastructures routières neuves et de la maintenance, les difficultés à dégager des sites identifiés, le suivi approximatif des projets, les lenteurs dans le paiement des sous-traitants, la faible capacité technique et financière des PME locales, le coût élevé des intrants…
Face à ce diagnostic, d’importants efforts restent à consentir pour renverser la tendance. La solution : étendre le réseau routier et réaliser de nouveaux ouvrages d’art. Tout ceci grâce au vaste programme des « Grandes réalisations » du Chef de l’État dans le secteur des infrastructures routières et autoroutières.
Otric N.