Le Président du Syndicat National des Journalistes du Cameroun (SNJC) réagissant ce lundi matin sur les antennes d’ABK radio, a tenu à préciser qu’il y a beaucoup de pratiques dans nos médias qui s’éloignent de la pratique et de la déontologie journalistique.
Le Président du SNJC réagissais ce matin sur les questions d’Ethique et de Déontologie dans la pratique du métier de journalisme au Cameroun. L’entretien fait suite aux récentes actualités concernant la chaîne de télévision Equinoxe. On se souvient que lors d’une émission dédiée aux questions de femmes, « paroles de femmes », une intervenante, Stéphanie Djomo a été accusée d’avoir menti sur le témoignage de sa présence à Kumba au début de la guerre dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Aujourd’hui, cette dernière est derrière les barreaux de la prison centrale de New Bell à Douala. Dans la foulée, le ministre de la communication a commis un message où il demande à la télévision de Douala de suspendre certaines de ses émissions.
Apportant son point de vue d’expert dans des questions de pratique de journalisme, Denis Kwebo note un ensemble de fait qui interrogent sur une supposée organisation de cette émission à des fins inavouées. Selon lui, il faut interroger la distance entre le présentateur et les invités quand ceux-ci arborent tous la même tenue. Denis Kwebo questionne aussi le fait que la présentatrice attitrée de cette émission a été changée à l’occasion de cette seule émission, mais aussi, il parle de théâtralisation quand Esther Maelle se laisse aller à ses émotions pendant le récit des invitées.
Mais Denis Kwebo va estimer qu’il ne faut pas faire de fixation sur la situation d’Equinoxe TV. C’est alors qu’il soulève un autre fait qu’il considère comme une incongruité. « Je ne peux pas accepter qu'on fasse une fixation sur équinoxe tv. Nous avons sur canal2 avec l'arène, la rubrique le duel on fait venir un invité qui va poser des questions à un autre. En journalisme ce format n'existe pas. On n’a pas encore trouvé ceci où un profane interroge l'invité... La Télé, radio c'est des endroits où il faut du sérieux. » Pour le journaliste, il est impossible de parler d’interview lorsqu’une personne sans titre précis questionne un invité. Et si ce n’est pas une interview, le journalisme n’a pas encore trouvé de nom pour cette situation de fait. Des pratiques douteuses comme celles-là, Denis Kwebo estime qu’il y en a à profusion dans les radios et télés du Cameroun.
Stéphane NZESSEU