Le chanteur à texte Simon Longue Longue était l’invité ce vendredi matin, de Eric Christian NYA dans le cadre de son programme « Cameroon Feeling » diffusé sur la télévision nationale.
L’artiste Simon Longue Longue, ce vendredi 23 octobre 2020, est sur le plateau de Eric Christian NYA, le présentateur de la matinale sur la télévision nationale. Au cours de cette émission, le musicien parle de sa carrière, de son répertoire, de ses déboires au fil de l’évolution de sa carrière.
Dans le déroulé de l’histoire de sa carrière artistique, le « libérateur » revient sur la chanson qui l’a véritablement révélé aux yeux du monde. Le titre « AYO AFRICA ». Alors qu’il est en train de parler de cette belle mélodie, le musicien revient sur l’éthique dans les textes de musiques proposées au grand public.
Pendant son développement, il arrive à faire des comparaisons avec la jeune génération des artistes musiciens. Notamment ceux qui font ce qui est trivialement appelé la musique urbaine. Pour Longue Longue, les jeunes artistes d’aujourd’hui pervertissent la musique. Pour lui, ces derniers font des « chansons à textes bizarres ».
Pour soutenir sa thèse, il dit son ras-le-bol par rapport à la diffusion du clip « Caleçon » de KO-C en collaboration avec l’artiste Coco Argentée, sur la Crtv, le média public, fruit du contribuable camerounais. Il affirme qu’une chanson avec un contenu aussi bizarre ne peut être diffusée sur le média public.
« Quand vous-même vous écoutez cette chanson (AYO AFRICA, ndlr), ça n’a rien à voir avec ce qui se fait maintenant. J’ai écouté une chanson tout à l’heure sur votre antenne : ton caleçon fait quoi chez moi… nyocksé et tout ça… Quand vous jouez des chansons comme ça à la chaine nationale, qu’est-ce que ça vous fait ? », a lancé Longuè Longuè à Eric Christian Nya au cours de l’émission.
Le chanteur Longue Longue touche ainsi du doigt une problématique qui mine la musique de chez nous. Il vrai que toutes les sociétés ont leurs musiques à caractère obscène ou qui parle des questions d’intimités. Mais lorsque la proportion devient aussi importante que ce s=que nous observons au Cameroun, il y a de quoi s’interroger sur ce qui se passe. Ce qui fait le plus mal, c’est quand de plus en plus de jeunes s’y adonnent avec des comportements bestiaux qui rejaillissent sur la société entière. Pire quand c’est la chaîne de télévision nationale qui encourage une telle initiative, on a de quoi s’inquiéter.
Stéphane NZESSEU