Les forces de sécurité ont interpellé au moins quatorze personnes, soupçonnées d’avoir terrorisé les populations mercredi à la Nouvelle Route Bessengue à Douala, dans la région du Littoral au Cameroun.
Des sources concordantes affirment qu’une trentaine de jeunes hommes ont attaqué des civils aux premières heures de la journée, les dépouillant de leurs biens, sous la menace des armes blanches, notamment des machettes et des couteaux.
Les élèves n’ont pas été épargnés par ce rapt avant que n’interviennent les forces de sécurité et autres agents de la gendarmerie dans une opération conjointe avec les populations.
Ces dernières avaient résolu de se défendre et, les sources sus indiquées parlent de violentes altercations entre les agresseurs et leurs victimes. La police a dû faire usage de gaz pour disperser la foule. Par ailleurs le calme a été rétabli après l’intervention des forces de la gendarmerie.
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Les déplacés des régions en crise seraient–ils responsables ?
Ils sont nombreux à penser que oui. Selon les informations que nous avons pu avoir de nos confrères travaillant dans la capitale économique du Cameroun, « les personnes que nous avons interviewé disent regretter cette situation. Certes, les ressortissants du Nord et du Sud Ouest vivent un traumatisme depuis le début de cette guerre. Ils ont tout perdu et se retrouvent certainement dans des situations très précaires. Toutefois, est ce une raison suffisante pour s’en prendre aux populations qui connaissent elles aussi des difficultés ? Les enquêtes vont permettre d’établir les responsabilités… ».
D'autres soutiennent qu’on ne peut tout mettre sur leur dos. La ville de Douala n’est pas une cité dans laquelle les gens peuvent se sentir en sécurité. Et cela n’a pas commencé aujourd’hui. Il ne faut pas accuser nos frères anglophones, sous prétexte qu’ils viennent d’arriver ici. Dans certains quartiers, même en journée, on te déleste de tes avoir devant les témoins qui préfèrent regarder ailleurs. Non, il faut arrêter. Les responsabilités sont ailleurs. L’on arrache les terrains des autochtones, l’on rançonne les automobilistes sur les routes inexistantes, dans les marchés, il faut payer une place qui revient beaucoup plus cher que l’investissement dont on dispose. A l’école, on parle de gratuité et pourtant, c’est une arnaque à ciel ouvert au nom de l’APE… Il faut que l’Etat assume ses responsabilités… ».
Il ne s’agit là que des avis personnels. Les enquêtes se poursuivent et, les responsabilités seront établies et ceux qui se sont engagés sur cette voie vont répondre de leurs actes devant la justice.
Nicole Ricci Minyem