Une opération rendue possible grâce à l’engagement personnel du pasteur Franklin Yebga – Coordonnateur de la Mission de Sainteté au Cameroun
Constat
La problématique de la disponibilité de l’eau potable se pose avec acuité dans plusieurs villes et campagnes du Cameroun.
Faire ce constat et décrier cette situation, dans un pays où les cours d’eau coulent en abondance n’est pas une marque d’anti patriotisme ; au contraire, il s’agit ici d’attirer l’attention de ceux qui ont la charge d’apporter des réponses aux sollicitations des populations, afin qu’ils prennent conscience que malgré les efforts qui sont faits, le travail est loin d’être terminé.
En attendant, des actions privées sont entreprises, afin de pallier à un déficit de plus en plus criard, qui ne devrait en principe plus exister, afin de soulager la souffrance de ceux et celles qui sont obligés de parcourir des dizaines de kilomètres à la recherche du précieux liquide, au-delà des maladies hydriques auxquelles ils sont confrontés, à cause de la consommation d’une eau impropre.
Une initiative privée qui porte des fruits
C’est le cas du pasteur Franklin Yebga, coordonnateur de la Mission de Sainteté au Cameroun. Depuis le début de l’année, le prédicateur, en plus d’enseigner la parole de Dieu, s’est engagé dans une autre mission
« Vous ne pouvez pas vous limiter à prêcher la parole de Dieu aux personnes qui rencontrent des difficultés comme le manque d’eau potable. C’est un fardeau qui me tient à cœur et, c’est la raison pour laquelle nous avons pris la résolution de construire des forages qui vont permettre à nos frères et sœurs d‘avoir de l’eau courante…
Vous savez, l’eau c’est la vie. Nous leur donnons certes cette eau qui ne tarit jamais en Jésus Christ car elle nourrit l’âme mais, l’être humain a également besoin de l’eau physique ; celle qui le met à l’abri de beaucoup de maladie ».
Une communauté reconnaissante
Le pasteur Ndoum Ndoum est le représentant de la Mission de Sainteté à Missole II. Il est heureux de voir aboutir un projet qui lui tient à cœur et qu’il a appelé pendant longtemps, de tous ses vœux
« Vous savez, il n’ya pas véritablement de mots assez forts, pour exprimer la joie, le bonheur que nous éprouvons depuis que l’eau coule à proximité de nos domiciles. Ce forage vient mettre un terme à plusieurs années de souffrance. Personnellement, je devais parcourir plusieurs dizaines de kilomètre pour m’approvisionner en eau potable. Imaginez cette souffrance… ».
Auparavant, « Nous puisions de l’eau dans les sources, les marigots et quand la pluie tombait, on pouvait également en recueillir et la rendre, autant que possible potable ; malgré ces précautions, nous n’avons pas toujours été épargnés par les maladies hydriques et, je dois dire que nous en avons beaucoup souffert ».
Un forage mis à la disposition de tous
A Missole II, la quasi majorité de la population vient du Nord et du Sud Ouest, en plus des autochtones. Pratiquement 700 personnes et tous ne sont pas des chrétiens de notre chapelle. Le don du pasteur Franklin Yebga doit profiter à tout le monde et, il n’a eu de cesse de le dire...
Nous nous sommes faits le devoir de dire à tous ceux qui vivent avec nous qu’ils peuvent puiser de l’eau, en toute quiétude mais, nous avons le devoir, tous, autant que nous le sommes, de respecter les règles d’hygiène qui s’imposent car il est question de garder pour longtemps, ce présent qui nous a été offert et qui nous facilite la vie ».
Il a juste fallu neuf jours, pour lancer et achever le chantier et, pour le pasteur Franklin Yebga, le travail n’est pas fini :
« Depuis le début de l’année, nous avons été dans plusieurs localités et notre œuvre a été très appréciée par les populations car, aujourd’hui, nombreux sont celles qui peuvent avoir de l’eau en qualité et en quantité...J’envisage de prendre quelques jours de repos mais, ce n’est pas fini ».
Nicole Ricci Minyem