La chaîne de télévision privée Canal 2 n’exclut pas la possibilité d’intenter une action en justice contre les agents de la mairie de Yaoundé 5.
Ces tristes événements remontent à la journée d’hier 29 avril 2021. L’équipe de reportage de Canal 2 International constituée d’un cameraman le nommé Bertrand Tsasse et un journaliste a été molestée par des agents de la mairie de Yaoundé 5. Ladite équipe est allée couvrir une rixe qui opposait les agents communaux aux conducteurs de moto taxis.
Selon des sources concordantes, les agents de la mairie de Yaoundé 5 qui ont copieusement battus le cameraman Bertrand Tsasse et cassé sa caméra, ont même promis la mort à ce dernier. Une chose qui attise encore plus la colère non seulement de Canal 2 International mais de l’ensemble des journalistes ayant appris que l’un des leurs a été molesté dans l’exercice de ses fonctions.
«Je suis allé moi-même à la mairie m’enquérir de la situation, auprès des responsables trouvés sur place. J’ai moi-même échappé au lynchage. C’est la police, la vraie, qui m’a sorti des griffes de ces sauvages. Un officier de police m’a conseillé de contacter le maire. Ce que j’ai fait. Mais je n’étais pas au bout de ma déception. M. Augustin Bala m’a indiqué que ses agents étaient dans leur droit, accusant l’équipe de Canal 2 d’avoir rameuté la foule de conducteurs de motos déjà assagie après une journée de tumultes. J’en ai été dégoûté», a déclaré le journaliste Rodrigue Tongue rédacteur-en-chef délégué.
Et pour ce qui s’est réellement passée avec son équipe de reportage, Rodrigue Tongue rapporte que celle-ci une fois arrivée à la mairie, a cherché premièrement à voir le Maire Augustin Bala.
«Pourtant mes reporters ont été professionnels. Une fois à la mairie, ils ont demandé après le maire qui leur a fait dire qu’il ne parlerait que plus tard… demain. Alors que l’équipe avait regagné la voiture de reportage, un agent de la mairie s’est porté volontaire pour un récit face camera. C’est durant le tournage que les agents qui servent de ‘‘police’’ municipale lui sont tombés dessus. Nous condamnons avec la dernière énergie cet acte odieux. Nous allons naturellement lui donner des suites judiciaires. Au pénal comme au civil», a déclaré Rodrigue Tongue.
Le Syndicat national des journalistes du Cameroun condamne énergiquement cette violation des droits de ses membres qui survient à quelques jours de la célébration de la journée de la liberté de la presse.
Liliane N.