Cette nouvelle année scolaire se déroule dans un format différent. Du fait de la Covid 19 et du besoin de respect de la distanciation sociale, les classes du secondaire se déroulent en deux vagues. Une première la matinée et l’autre dans l’après-midi.
Ce lundi 14 décembre 2020, il est presque 07 heures. Quartier Mvan, les élèves sont nombreux aux points de ramassage des taxis. Ils vont dans divers établissements de la ville de Yaoundé. Dans le taxi que nous empruntons, le chauffeur ramasse des élèves pour le Lycée Général Leclerc. Su la route il nous explique en somme comment le mode lui permet de faire un peu plus de chiffres. D’après lui, « c’est plus intéressant pour nous les taximen avec cette formule de mi-temps. Voyez-vous, avant on avait à transporter les enfants pour l’école tous en même temps le matin. Et c’est au même moment que certains parents sortaient avec les enfants pour les laisser à l’école et eux partir au travail. Vous voyez donc que dans un premier temps on a des milliers d’enfants à transporter, il y a des embouteillages et on ne peut pas faire plusieurs tours de ramassage. Il fallait éviter les zones d’embouteillages. En plus, il fallait négocier avec les parents qui démarraient les véhicules pour sortir avec les enfants tôt le matin. Tout ceci réduisait la marge de manœuvre. Et le soir, tout le monde ou presque sortait au même moment. Les parents et les élèves étaient tous dehors autour de 15 heures.
Or aujourd’hui, c’est différent. Les enfants ne partent plus à l’école tous les matins. Une semaine c’est à 07 heures, une autre semaine c’est à 12 heures. Ce qui a le mérite de répartir sur la journée les milliers d’enfants qui vont à l’école. Ce qui permet de faire le même nombre de ramassage le matin, comme avant, mais aussi à midi. De plus, à midi, il y en a qui rentrent et d’autres qui y vont. Les parents ne sont plus là pour transporter une bonne quantité de la clientèle. Aussi, lorsque les travailleurs quittent les bureaux à 15 heures, c’est plus facile de se focaliser sur eux. Et à 17 heures, on a une autre heure de pointe pour les élèves qui terminent à cette heure-là. »
De manière général, il faut toujours compter avec les embouteillages, mais cette situation fait plus de bien aux transporteurs par taxis dans la ville de Yaoundé. Et peut-être dans les autres villes du Cameroun.
Stéphane NZESSEU