Les communicants du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais sont absents depuis ce jeudi 12 novembre 2020 des plateaux de la télévision bleue de Douala.
Au départ les téléspectateurs de la télévision de Douala ont pensé à une boutade, ou encore à une mesure qui ne concernait que les émissions de la semaine et précisément « Equinoxe Soir ». Mais, jusqu’à ce week-end les communicants du RDPC ne se sont pas présentés sur les plateaux de Equinoxe Télévision. On se souvient que c’est le mardi 10 novembre que la menace de ne plus intervenir sur les plateaux d’Equinoxe Tv a été émis. C’est l’honorable Samuel Moth, député RDPC au parlement qui, alors qu’il fustigeait cette affaire de vraie ou fausse machination autour du témoignage de Stéphanie Djomo, demandait à la chaîne de télévision de reconnaître son tort et de présenter ses excuses aux camerounais, sinon le RDPC ne viendrait plus sur ses plateaux.
Finalement le Professeur Boyomo Assala a mis à exécution cette menace. Depuis le jeudi 12 novembre, les communicants du RDPC sont absents des plateaux de la télévision bleue de Douala. Et ce jour, Serge Alain Ottou avait décidé de laisser vide le siège réservé au représentant du RDPC. « Cette chaise devait être occupée par Jacqueline Koyock du RDPC. 5 mins avant le début de l'émission, elle me fait dire que le professeur [Boyomo, Ndlr] a décidé de la suspension des interventions du RDPC chez nous. Je vous reprends ce qu'elle m'a dite » A confié le présentateur de Equinoxe Soir.
L’absence du parti du flambeau s’est confirmé les jours d’après jusqu’aux débats du dimanche. Seulement, les journalistes d’Equinoxe se demandent en quoi le RDPC se sent il concerné par un témoignage d’une camerounaise sur une station de télévision ? En quoi les propos de cette dame heurtent le parti de Paul BIYA ? Ce d’autant plus que même si des soupçons pèseraient sur la sincérité de ce témoignage, la dame jouit encore de la présomption d’innocence et un procès viendra clarifier si oui ou non elle est coupable. De toute évidence, la réaction du service de communication du RDPC semble prématurée.
Une position qui est celle du Professeur Charlemagne Messanga Nyamding, par ailleurs membre de cette commission de communication. Pour le membre du comité central du RDPC, Le professeur Boyomo Assala usurpe une position et un droit qui n’est pas le sien. En l’état actuel, cette décision est le fruit de sa seule volonté. Et il ne s’agit pas d’une décision officielle du parti.
Stéphane NZESSEU