La toute nouvelle PCA de l’ART vient d’être pris dans des opérations de vente de place au sein de l’administration qu’elle est censée rendre performante. Celle qui depuis quelques décennies se battait pour que des femmes soient davantage admis à des postes de responsabilités vient de jeter du discrédit sur cette initiative pourtant noble.
Crée en 2006, l’organisation de la société civile dénommée More Women inpolitics mène des actions de sensibilisation de la gente féminine question de les encourager à s’investir en politique. Avec un succès plutôt relatif, elle a pu intéresser plusieurs camerounaises à s’engager en politique. Le Pr Justine Diffo a régulièrement parcouru le Cameroun de long en large pour rencontrer les femmes de tous les horizons pour tenir ce discours courageux à ces dames et jeunes dames, faisant naître en elles cet engagement politique qui nous donne de voir sur la scène politique des femmes députées comme Nourane Fotsing et d’autres. Une œuvre salutaire, et que tous les camerounais ont applaudis des deux mains.
Avec la dernière actualité, mettant en scène la promotrice de More Women in Politics, dans une opération de corruption, il devient courant de se poser des questions sur la sincérité et l’intégrité de cette logique, de ce mouvement. Dans les rues de Bonanjo à Douala ce matin, le sujet est au cœur des conversations. Les camerounais qui s’arrêtent devant les kiosks à journaux ont un commentaire qui revient : « donc la femme là veut que les femmes entrent en politique pour faire ce qu’elle est en train de faire là ? La corruption ? ». Une véritable déception. Une image qui tend à dégrader l’image de toutes ces femmes qu’elle a à longueur d’année encouragée à s’investir en politique.
Les questions éthiques que posent les soupçons qui pèsent sur la nouvelle PCA de l’Agence de Régulation des Télécommunications (ART) participent à ternir l’image des femmes qui aspirent également aux postes de responsabilités. Au sein de l’opinion publique, on se dira toujours que ces nouvelles personnes de qui on attend de nouveaux comportements vont continuer de perpétrer les mauvaises attitudes de leurs ainés administratifs et politiques. Finalement, ceci donne de croire que le vers de la corruption est tellement encré dans les esprits que chacun souhaite simplement accéder aux postes de responsabilités pour se servir et profiter de leurs fonctions pour spolier les jeunes camerounais. Chacun veut croquer sa part du gâteau national.
Stéphane NZESSEU